Et voilà, le temps passe vite et nous repartons avec Gabriel et Aurélie pour retrouver Danielle et Martin au Findhorn Festival. Cela devient une habitude maintenant, le voyage se fera en train afin d’éviter l’avion dès que c’est possible de le faire.

Jeudi et Vendredi 19/20:
Je pars donc de Plouaret et retrouve Gabriel à Guingamp et Aurélie à Paris.

Après une petite soirée tranquille dans le 11ème, nous nous levons tôt en ce vendredi matin pour prendre notre Eurostar à la Gare du Nord. Tout se passe bien malgré nos sacs bien chargés, nous passons tous les contrôles, trouvons notre train et embarquons dans l’Eurostar.

En prévision de ce long trajet tout le monde avait prévu du travail et c’est un trio studieux qui commence ce long voyage vers le nord de l’Écosse. Nous arrivons à Londres à la gare Saint Pancras et devons marcher bien vite pour notre correspondance pas très loin à la gare de King’s Cross.

Nous embarquons et les paysages de la Grande-Bretagne défilent sous nos yeux, de la prairie est ponctuée ça là de petits îlots forestiers.

Nous sommes toujours au travail entre des traductions à vérifier, des mixages à finir, des courriers en attente… Le temps passera bien vite avant d’arriver à Édimbourg.
Nous changeons de train pour repartir vers Inverness.

Le paysage commence à se modifier; d’abord des plaines suivies de petites montagnes,… enfin de belles vallées avec des cours d’eau que nous longeons sous un magnifique soleil…

Je regarde de nouveau le film Culloden qui raconte cette ultime bataille qui allait changer l’histoire de l’Ecosse en une colonie de l’Angleterre. Bataille abominable suivie de semaines d’atrocités et de crimes commis par les anglais avec pour but l’extermination de la culture écossaise. Ceux qui survivront partiront vers le Canada ou l’Australie et, la langue, la musique des highlands ne seront plus entendues avant bien longtemps.
Je repense à cette triste histoire en regardant ces magnifiques paysages… tant de sang dans cette beauté…

Dernier train pour arriver à Forres, notre terminus…

Nous nous rendons à Findhorn dans un drôle de lieu. Il y a là, dans cette campagne littorale qui longe le canal Calédonien la plus vieille communauté autonome d’Europe(1967).
Autour d’une vision écologique très consciente des enjeux mondiaux à l’époque. De là s’est construit une communauté que nous allons découvrir bientôt…. Il me tarde.
Nous posons rapidement nos valises et James nous guide dans ce petit port sympathique, la lumière est très belle et nous avons droit à un très beau coucher de soleil.
Puis nous allons a Forres la petite ville voisine où se déroule le festival.

Nous retrouvons les amis Danielle et Martin et jouons un petit morceau avec eux avant d’aller dîner car nous sommes affamés.
Puis nous assisterons a 2 concerts dans la salle de la mairie – très belle salle, ancienne avec un beau balcon.. nous voilà transportés dans une autre bulle….
Il y aura des concerts folk- pop et au bout d’un moment nous décidons d’aller dormir car nous jouons des demain matin !

Après une première rencontre à Glasgow en février 2024 et un temps de création conséquent en Août 2024 en Bretagne, nous voilà repartis avec Gab Faure pour retrouver les amis de Donkey Monkey au Nord de l’Ecosse

De retour en Écosse :

Samedi 21
Très bien dormi sans ce lieu calme.

Nous avons appris hier que le projet ici est en pleine mutation. Les enfants des fondateurs n’ont pas forcément repris le flambeau et de nouveaux arrivants s’installent dans cette zone à fort taux de résidences secondaires. L’individualisme, la propriété privée et le système marchand partent a la conquête des utopies poétiques salvatrices…

Me voilà un peu déçu… n’allons pas trop vite, nous sommes là pour près de 2 semaines.

Ce matin nous avons joué sur le marché de la ville, nous ne savions pas vraiment quoi faire, mais une conteuse nous a attrapé et donc nous avons accompagné la conteuse dans quelques petits marches avant de se promener et d’improviser des morceaux à droite, à gauche, jouer dans les couloirs, sur les stands, même dans la cabine téléphonique du village…

Les gens sont très souriant, le Festival s’installe tranquillement… Et après un bon déjeuner turc, nous allons flâner dans les rues de Forest. la ville est très sympathique, il y a des petites boutiques avec de l’artisanat local mais pas trop de machines à touristes.

Une des responsables du Festival nous ramène à notre hébergement et nous marchons dans le village écologique en observant un peu qui est là. Finalement, c’est devenu vraiment un Centre de Vacances, ma première impression se confirme, de la belle voiture, des, SUV, des voitures, électriques,… La gentrification est en marche. Cela me rend un peu triste car je commence à connaître un petit peu l’éco-habitat et, et je vois ici des maisons très bien pensées, très bien réalisées, et tout cela est en train de devenir un parc d’attractions pour riche américains et australiens…

Retour à notre gîte, une petite sieste et les Dopey Monkey arrivent, nous allons répéter jusqu’à 19 heures. Ce sont les retrouvailles, et avec les musiciens et avec les morceaux… Cela manque un peu d’huile car nous avons peu joué en quartet mais dans l’ensemble nous retrouvons les morceaux et le son et très agréable car nous avons un peu digéré les temps de création du mois d’Août.
Après un très bon repas préparé par Aurelie, nous allons dans le village de Findhorn où a lieu un concert. Nous prenons la toute petite voiture de Danièle dans laquelle nous rentrons péniblement à cinq mais c’est très drôle. Nous arrivons à la salle, là encore, une vieille salle des fêtes, un peu désuette mais au charme fou. Nous entendrons d’abord un chanteur guitariste solo à l’univers très personnel et très émouvant,Michiel Turner. Je vais beaucoup apprécier et je ne suis pas le seul. Puis arrivera le groupe d’un chanteur guitariste le « Ewan Macintyre & Band »
Ce chanteur connaît bien Gab et ils se sont rencontrés à Montréal avant le COVID. Il gère très bien son orchestre et sa Music est très généreuse. Ces présentation sont très drôles et la salle ri à plein poumons. La soirée se terminera en jam acoustique près du bar dans une super ambiance, plein de sourires, de rires, et des regards qui brillent.

Dimanche 22

Alors , encore une belle journée! Ce matin petite réunion car nous avions pas mal de petites choses à voir autour de la vidéo du quartet, de l’ordre du concert, des traductions, …donc petite réunion avant de travailler un petit peu en duo avec Gabriel. Les amis nous quittent à midi pour aller sur un concert de leur duo. Nous restons pour déjeuner encore d’un magnifique repas préparé par Aurélie avant de partir à Rafford, une petite ville d’à côté.

Nous devons jouer un petit peu pour annoncer le concert de mercredi. Nous arrivons dans une salle pleine à craquer avec les gens du village qui mangent ensemble un très bon repas, pas d’alcool, tous les tables sont équipés de pichets de jus de pomme fraichement pressées. C’est très bon, parfois mélangé avec de l’eau gazeuse.

Nous allons retrouver Margot l’amie conteuse avec qui nous avons joué samedi matin et faire deux morceaux avec elle avant de jouer 20 petites minutes pour présenter notre concert.
L’auditoire est attentif mais nous ne trainons pas car nous allons voir un film au sein de la communauté de Findhorn.
Le lieu est magnifique.

Quel endroit incroyable ce cinéma hexagonal, magnifiquement équipé, où nous allons voir un film sur le réensauvagement de l’Écosse, plaidoyer, écologique, magnifique, illustré par des rencontres avec des acteurs norvégiens, polonais, italiens, allemands… de belles leçons dans des paysages magnifiques. Toujours dans le choses à faire…… Que ce monde peut être beau.

Sont présents dans le public des résidents du village qui me réconcilient un petit peu avec mes propos passés… Car des questions posées sont magnifiques et l’engagement est réel.
Nous retournons dans notre gîte et allons répéter pendant deux heures car nous avons peu de temps à consacrer au quartet et chaque pause est précieuse.

Lundi 23
Aujourd’hui c’est jour de repos, nous allons donc prendre notre temps et aidés par nos deux guides allons visiter un petit peu les environs. Nous commencerons par Burghead, une petite petite ville de pêcheurs.

Nous allons flâner un petit peu au bord de la mer, allons sur une petite butte qui est un bon observatoire surtout de la baie. Il se trouvait ici un ancien fort Picte (https://fr.wikipedia.org/wiki/Picte). Et, du haut de la butte, je vois très bien le village et toutes les toitures.

Je suis impressionné par le nombre de panneaux photovoltaïques que je vois, cela a l’air d’être une pratique très répandue. Une bonne leçon pour tous les détracteurs qui pensent qu’en Bretagne nous n’avons pas assez de lumière et de soleil. Nous sommes ici bien au Nord et une bonne partie des maisons produit sa propre électricité.
Nous allons ensuite voir les ruines de Duffus Castle. Ce sera une belle balade à observe ce château construit sur une motte féodale.

Nous en profiterons pour faire de nouvelles photos du duo!!

La matinée se poursuit avec la visite de l’Abbaye de Pluscarden.

Nous arriverons juste à l’heure où les moines chantent des chants grégoriens,des psaumes. Gab m’explique l’origine des chants grégoriens et je vais ouvrir grand mes oreilles pour écouter ces chants in situ. C’est magnifique! Particulièrement dans cet endroit, à l’énergie si forte et à la spiritualité si profonde.

Je ne pensais pas être un jour si ému dans un lieu de culte catholique en bon païen que je suis.. Ne jamais dire jamais!
De là nous partons déjeuner à Elgin dans un charmant petit coffee shop.

Danielle est partie faire quelques courses, elle nous ramène un petit cadeau à chacun.

Puis ce sera la visite de la coopérative de Speyside. Superbe visite très pédagogique autour d’un des premiers éléments de la fabrication du whisky, la barrique…

Nous sommes dans l’atelier Cooper où ça travaille intensément et très dur : les ouvriers ici sont payés à la tâche et en nombre de barriques fabriquées.

Notre guide nous explique le processus de vieillissement du chêne, le fumage, la coupe et toute la précision qui y est liée et, enfin, comment on recycle les fûts en les fumants de nouveau pour les démonter, les retravailler et les réassembler dans un processus très ancien et très complexe. La région ici fourmille de distilleries de whisky.

Nous aurons droit à une petite dégustation à l’issue de la visite et, malgré mon régime sans alcool depuis trois semaines, je ferai une petite exception juste pour une petite dégustation de deux gorgées.. cas exceptionnel…
Retour ensuite à Elgin pour aller voir la cathédrale et le parc . La cathédrale est en ruine et nous raconte une partie de l’histoire de cette région où un puissant Lord n’avait pas apprécié les positions et les opinions d’un archevêque, pour lui faire comprendre qui était le maître dans la région. Le Lord a brûlé l’église, il a dû exécuter quelques personnes au passage…… la guerre, toujours la guerre, la violence, toujours la violence, le pouvoir, toujours le pouvoir…

Je profite d’être à la ville pour acheter du petit matériel dans un magasin de musique avant de retourner à Findhorn pour une belle marche sur la côte. La marée est montée et nous voyons vraiment la paix dans cette magnifique baie suptilement découpée par la mer.

Au bout de quelques instants la magie opère; la danse d’un groupe d’oiseaux autour de nous suivie par la vue de phoques au loin, nombreux, très nombreux nous émerveille de la vie, de la nature, de la beauté… Que de simples choses peuvent nous faire tant de bien…

Magnifique cadeau que nous avons reçu alors que nous partions, nous avons entendu le chant du groupe de phoques au loin, un chant magnifique, extrêmement émouvant…

Sur le chemin du retour, nous croisons un phoque qui profite de la mer descendante et de ce courant très puissant pour retrouver le groupe au large. Il passe tout près de nous et finalement fait une apnée de 200 m avant de resurgir dans la mer…

L’énergie est très douce, en comparaison à l’histoire très douloureuse de ce pays, de toutes ces guerres, de tous ces morts…
L’eau est transparente, d’une incroyable pureté, on y voit à travers la beauté des galets et du sable. Tout cela est enchanteur…

Voilà une journée qui s’achève magnifiquement. Un bon temps de relâche qui nous fait rentrer tranquillement vers notre gîte, prêt à affronter les jours qui arrivent qui vont être très très occupés.

Mardi 24
Ce matin Gill vient nous chercher et nous allons jouer dans un foyer pour personnes âgées. C’est au centre de Forres et, sans être familier de ce genre d’endroit, je reconnais pas mal de choses que j’ai connu il y a quelques années.

La directrice nous accueille, les résidents arrivent tranquillement et nous allons jouer une heure en parlant un tout petit peu mais en jouant beaucoup. L’accueil est varié entre ceux et celles qui ne veulent pas entendre de musique et ceux et celles qui ont les yeux qui brillent, les pieds qui sautent et qui bougent car cette musique leur fait beaucoup de bien. Nous trouvons notre espace, cela va nous faire beaucoup de bien cette séquence avec les anciens, l’impression vraiment de servir à quelque chose, d’amener de la lumière, partager une respiration vers un voyage imaginaire et poétique.

Nous faisons un petit passage au bureau du Festival pour saluer Kreseana et ses collègues avant de repartir dans une église protestante pour un petit concert durant le repas du midi. Nous allons jouer 40 minutes et tout se passe bien, nous annonçons le concert de mercredi et quelques personnes nous informent qu’elles ont prévu d’y aller…

Vivement mercredi!!
Retour dans notre petit village, nous allons faire quelques courses à l’épicerie avant de manger une magnifique salade préparée par Aurélie avec Gabriel et moi comme apprenti… Un petit peu de bureau, une petite sieste et la répétition reprend jusqu’à ce soir.
L’exercice est complexe, les codes ne sont pas les mêmes et nous avons un programme assez ambitieux au niveau de la musique. Nous n’aurons pas trop de trois heures pour passer en revue des morceaux et faire un filage afin de mesurer la durée de notre concert . Ça devrait passer mais nous devrons profiter de la matinée disponible de jeudi pour nous remettre au travail et tenter d’être vraiment prêt pour le concert de dimanche. Petite soirée tranquille les amis font de l’ordinateur, Aurélie cuisine… La routine du soir.

Mercredi 25

J’ai passé une très bonne nuit et me lève un peu tard aujourd’hui, 8h30. Pas de soucis ce sera une grosse journée.
Après un petit déjeuner avec les amis, nous allons au Bourg de Findhorn pour aller jouer à ce qui ressemble à un club des anciens . C’est le morning coffee, il y a là une trentaine de personnes, des anciens, comme le club où va mon papa mais au lieu de jouer aux cartes ils boivent du thé et du café et discutent à bâtons rompus autour de petits gâteaux.

Notre venue leur fait un peu peur car ils n’ont pas été prévenu de notre arrivée et la dernière fois que des musiciens sont venus le son était trop fort et ce temps de rencontre et d’échange avait été altéré par un volume trop imposant. Nous leur proposons de jouer un premier morceau et, si c’est trop fort, nous irons jouer ailleurs. Finalement tout le monde trouve ça très bien, et nous allons jouer une petite demi-heure qui sera suivie d’un café et d’un thé autour d’une table avec quatre anciens qui ont vraiment envie de discuter.

Deux d’entre eux sont Gallois, les autres sont vraiment du village et ils connaissent bien l’histoire locale. Il nous font comprendre qu’ils ne sont pas forcément en accord avec la Fondation qu’il y a eu des excès variés, des abus de pouvoir, voire des problèmes avec de l’argent… Voilà, ce ne sont que des paroles qui viennent toujours de l’extérieur, qui, parfois montre de l’incompréhension avec ce qui se passe dans un monde alternatif… Mais cela pose question et nous allons continuer à nous renseigner sur l’histoire et les valeurs du lieu.
Retour au gîte, aujourd’hui il fait beau, j’en profite pour flâner un peu et faire quelques photos des maisons du haut de la fondation qui sont beaucoup mieux réalisées, beaucoup plus récentes, beaucoup plus cohérentes d’un point de vue écologique.

Nous allons déjeuner tous les trois Gab, Aurélie et moi avant de repartir tout à l’heure Vers Rafford, où nous animons un atelier, suivi d’un concert-bal dans la soirée.
Petite promenade digestive après le déjeuner, je vais flâner dans les petits chemins de la fondation. C’est très hétérogène. Il y a des maisons faites de bric et de broc et d’autres constructions beaucoup plus élaborées.

Beaucoup de permaculture. Ici, je vois des bacs, du compost, des buttes,… le système de récupération d’eau de pluie est purement écossais.

Il m’a bien fait sourire. On trouve de l’artisanat avec des petites boutiques, plusieurs ateliers de poterie et un petit magasin que je n’avais pas le temps de visiter. C’est juste le moment de flâner, d’écouter des oiseaux, de sentir les arbres, de tenter d’apercevoir un écureuil car ils sont nombreux ici.
Gil vient nous chercher, nous allons animer un atelier à Rafford. Nous pensons que c’est un atelier de danse. Finalement il y aura beaucoup de musiciens qui viennent pour un atelier de musique et quelques danseurs.

Du coup, ce sera un atelier de musiques et danses. Nous montrons un Rond de Saint Vincent, un Hanter Dro, un Larridé, des gavottes et un Kost Er C’hoet. Le temps passera bien vite et nos stagiaires musiciens et danseurs nous remercieront et seront très contents. Une petite pause et une petite soupe et nous enchaînons sur le concert. La salle est quasi pleine ça fait plaisir!

Nous aurons une très belle écoute et ferons un premier passage de 45 minutes avec deux répertoires de voyages et d’histoires et une deuxième partie autour de la danse, un fest-noz quoi! Ça va très très bien se passer. Nous danseurs sont au top. Je retrouve une femme qui suivait Hastañ dans les années 90.

Pas mal de gens sont touchés par les danses et la convivialité de la chaine, ce sera une belle soirée qui se termine par une loterie, ils en font beaucoup ici… Loterie bretonne avec des rillettes de maquereau, du tartare d’algues et des disques du duo à gagner,.. nous avons bien rigolé! Une belle soirée.

Jeudi 26

Ce matin, James passe nous chercher pour une visite des petits chemins et de la nature autour de la fondation. Nous allons faire une magnifique ballade, allant d’abord voir la salle de méditation, puis à travers les petits chemins, la foret et ses surprises, avant de traverser une zone de sable et d’ajoncs et d’arriver face à la page. C’est très beau et cela nous fait beaucoup de bien. James nous explique beaucoup de choses sur l’histoire du lieu, des choses qu’il y a réalisé et nous avons la chance d’avoir un beau soleil.

Puis nous repartons vers Forres où nous donnons un concert pour un public au2/3 d’enfants mais aussi avec la présence d’adultes. Nous rencontrons Hamish et Duncan avec qui nous partageons la scène et que nous retrouverons dimanche pour le concert de clôture du festival. Hamish est un super musicien, pianiste/flûtiste et nous sommes heureux de nous rencontrer, nous échangeons quelques reels et jigs très vite rejoints par Gab et Duncan. Un moment super sympa.

Puis nous faisons les balances et prenons le temps d’échanger avec les amis et de faire un peu de bureau. La salle est pleine et nous rentrons sur scène en duo et alternons avec Dopey Monkey avant de faire un morceau en Quartet.

La proposition semble séduire. Puis petite pause et nous allons dans la salle écouter Hamish et Duncan qui nous font de la belle musique.
Nous aurons une petite discussion très sympathique après le concert de ces 2 magnifiques musiciens.

Déjeuner en ville à base de sandwich et retour à la maison pour un filage du répertoire avant que les Dopey Monkey ne partent pour le Universal Hall où ils jouent un peu avant le concert de ce soir et un peu après (nous avons prévu de les rejoindre).
Finalement, ils nous envoient un message pour nous dire que le concert a commencé et que nous devons arriver au plus vite.
Nous ne trainons pas et arrivons juste avant le début du premier concert de Inge Thomson et Fraser Fifield, elle joue de l’accordéon avec beaucoup de machines et lui joue du saxophone et du low whistle. Etrange proposition qui nous laisse un peu dubitatifs mais le public répond fortement présent….
A l’entracte, nous rejouons un peu le quartet avant d’assister au concert de Stuart McCallum et Ríoghnach Connolly.

Là, c’est la claque!! Magnifique concert! Incroyable duo qui s’appelle The Breath.
https://www.youtube.com/watch?v=zjjy6c9O7dU
Le chant est d’une puissance émotionnelle bouleversante, la guitare est d’une justesse magnifique. Le jeu du guitariste est très riche et à chaque fois inspiré et novateur.

Son chant va à l’essentiel et d’une profondeur plein d’émotions. Quand elle présente ces morceaux, elle change de personnage, elle fait des blagues, sa voix change et devient plus grave , son rire est étonnant! Le concert va passer très vite tellement l’instant est beau. Nous sommes tous bouleversés….

Elle vient de Armagh et nous raconta sa vie, ce peuple, ses souffrances la colonisation,..l’occupation anglaise et les atrocités commises au nom du maintien de l’ordre, il ne lui reste que ses grands parents, son père a connu Long Kesh (la prison politique anglaise de Belfast où les détenus étaient retenus dans des conditions abominables). Il y a tout cela dans ce chant, profond et habité… respect Madame!

Nous récupérons les instruments et passons par le café boire un dernier verre quand Kresanna nous attrape et nous demande de jouer un peu… Nous commençons et tout le monde arrive, notamment les deux musiciens qui viennent de nous bouleverser.
Le boeuf qui va suivre sera magnifique de partage et d’écoute… de rires et de sensibilité.

Une très belle soirée!!

Vendredi 27

Vendredi 
Ce matin, une bonne répétition, ce sera la dernière car demain les amis ne sont pas disponibles. Donc on précise bien les derniers détails du concert et on joue, nous nous sentons de plus en plus à l’aisele avec les structures et il nous espérons faire un bon concert dimanche. 
Petite pause déjeuner et nous allons voir une performance, je ne sais pas comment appeler cela… Il s’agit d’une installation vidéo avec beaucoup d’écran, des stations individuelles dans le noir, et nous allons déambuler, utiliser des casques pour écouter le son et rentrer dans l’univers de Minnie Rubinski, et des animations vidéos à base de marionnettes. Ces petits films racontent des moments de sa vie, de l’enfance, de l’âge adulte, de la vieillesse, de la vie personnelle, de la vie professionnelle… Tout est réalisé avec des marionnettes et autour des questions liées à la mémoire . Que retenons-nous de ce qui est précisément notre vie si ce n’est des images fortes connectés à nos émotions, c’est un peu ce que raconte cet installation qui se termine par une exposition avec les marionnettes.

Travail magnifique de précision et de détails avant que nous ne comprenions que l’héroïne de cette installation et de cette exposition n’est autre que la maman de la personne qui nous a accueilli à l’entrée du lieu et qui a conçu les marionnettes.

Cette exposition et ses petits films raconte l’histoire de sa maman… C’est super touchant, cette femme a eu une vie exceptionnelle, éduquée pour être pianiste de concert, elle va se marier à 22 ans et tout arrêter à cause des enfants. Elle divorcera à 26 ans et va parcourir le monde, faire du commerce d’art japonais, du journalisme, sur le terrain, des investigations,… Une vie bien chargée qu’a voulu saluer sa fille, alors que sa maman est toujours vivante, mais son cerveau est malheureusement parti un petit peu ailleurs… Nous discutons un peu avec la marionnettiste à l’issue de notre balade et la discussion est magnifique. Il s’avère qu’elle est également la maman de Ewan Makyntire que nous avons rencontré samedi. De là, nous partons au bord de la mer pour une petite marche au bord de mer, une petite exposition sur le kilt contemporain etun petit thé dans un pub .Nous ferons également une petite flânerie sur les berges de la baie de Findhorn avant de retourner au cœur de la fondation car, ce soir, il y a une session avant et après les concerts.
Nous allons jouer tranquillement dans la première session avec les amis de Dopey Monkey. C’est une bonne occasion de faire tourner un petit peu les morceaux.

Puis arrive le premier concert, un trio Écossais, une violoniste, un guitariste et le troisième Malin Lewis qui joue du bagpipes, du small pipes et du violon, un concert plein d’énergie et de vélocité et un beau son.

Un petit entracte nous allons discuter tranquillement avec des amis et des gens qui nous reconnaissent maintenant après nous avoir vu ici ou Là pendant la semaine, c’est très agréable ces rencontres, ces sourires… Puis arrive le deuxième concert, le groupe Vrï, un trio Gallois, deux violons et un violoncelle et les trois musiciens chantent, c’est un superbe trio, la musique est magnifique, les arrangements subtils, l’écriture pleine de nuances et raffinée, nous buvons du petit lait à l’issue du concert.

Nous retournons à la cafétéria jouer quelques morceaux avec les Dopey Monkey quand arrive Malin puis les Gallois, puis le guitariste et la session va s’emballer et s’arrêter malheureusement trop tôt car la loi est la loi il faut fermer la cafétéria…

Quel dommage, mais c’était très bien…

Samedi 28

Ce matin nous allons prendre un petit thé au Phœnix café avec des amis de Dopey Monkey et Malin Lewis Puis nous allons au marché de Forres avec James car nous devons y jouer quelques morceaux comme la semaine passée entre les exposants qui présentent de l’artisanat…

Nous nous amusons un petit peu retrouvons la petite dame turque qui cuisine à laquelle Gabriel fait une petite aubade autour d’un morceau de Hassan Yarim Dounia « Mastika, Mastika! » Francs succès, nous gagnons une petite boîte de baklava… Nous allons nous promener et jouer tout au long du marché. Je vois ici et là des affiches de soutien au peuple palestinien, des soirées de charité pour lever des fonds pour soutenir les réfugiés. Cela fait du bien de savoir qu’il y a quand même des endroits dans le monde où l’on dénonce l’ignoble répression de Netanyahou envers le peuple palestinien et toutes les victimes civiles (femmes et enfants) entre Gaza, Cisjordanie et le Liban depuis le 8 octobre 2023.

Après-midi très tranquille, on reprend des forces avant de recommencer la musique. Après une petite sieste, nous avons retrouvé Mark, Sharon et la voisine chez qui nous sommes allés boire le thé dans cette maison construite à partir de grandes cuves de whisky.

Toutes les maisons du quartier sont sur le même modèle, c’est super à voir, ensuite nous avons fait une belle petite marche dans le quartier et sommes partis voir la mer à travers les bois.

Superbe promenade à travers la foret, Mark m’explique plein de choses sur la vie ici, les relations, la solidarité, l’entraide puis Sharon m’explique aussi l’évolution du lieu, les bâtiments, mais aussi la nature et les connexions avec le village qui n’ont pas toujours été simples même si aujourd’hui beaucoup de gens autour viennent maintenant solliciter l’expertise de ce qu’ils prônent depuis longtemps. La Permaculture, le circuit court, la sobriété dans ce monde de plus en plus déglingué. Il y a avait une équipe de plus de 200 personnes dans le noyau central qui gérait collectivement le lieu mais le Covid est arrivé…. 50 salariés travaillaient ici, pas de providence gouvernementale, ils ont été mis au chômage. Une personne l’a mal vécu et a mis le feu aux 2 bâtiments les plus importants dans la vie de la communauté. En conséquence, plus de réunions collectives, … le groupe s’est réduit jusqu’à 20 personnes à peu près aujourd’hui. Nous continuerons cette balade au bord de la mer et recevrons cette magnifique énergie de l’océan.

En face, des montagnes nous regardent et cette balade va nous faire un bien fou à tous. Les discussions continuent, Mark et Sharon sont très connectés aux Etats Unis, comme beaucoup de gens en Ecosse, ils ont des ancêtres ayant le pays fui suite à la massive émigration pour fuir les répressions violentes et l’extermination par les anglais du 18ème Siècle. J’apprends également qu’il y a un réseau mondial des éco-villages, très intéressant d’aller fouiller par là

https://ecovillage.org/ecovillages/map/

Retour chez Mark ou je fais un essai du txalaparta qu’il vient de sortir, je vais faire un duo avec Sharon puis Gab. Nous rentrons à notre gîte pour en ressortir rapidement et utiliser la machine que la voisine a prêté à Gabriel pour tenter d’entendre les déplacements des chauves-souris dans le noir. Ce sera l’occasion d’une petite promenade nocturne dans le lieu et je vais me retrouver nez à nez avec un jeune chevreuil magnifique à 4 m de moi,pas du tout farouche, et qui prend juste le temps de me regarder et de brouter, comme si je n’étais pas là…

Soirée calme, on prépare les affaire et le concert final de demain.

Dimanche 30
Ce matin petite balade dans le parc et j’observe les voisins qui ne sont ni plus ni moins que la base militaire. Il y en a beaucoup ici des bases militaires, proximité de la Norvège, souvenir de la deuxième guerre mondiale, la Russie n’est finalement pas si loin donc, il y a beaucoup beaucoup de bases militaires, beaucoup d’avion décollent, des gros avions chargés de matériaux et des avions de chasse, nous en voyons passer assez régulièrement. Nous pensons être au bout du monde, en fait, nous sommes cœur de ce monde en guerre et en conflit permanent… Ce matin nous allons aller voir Family portrait qui est une installation vidéo réalisée par une danseuse contemporaine qui a fait un film pendant le confinement avec ses enfants dans la nature.

C’est assez loin de notre site et nous allons prendre une petite demi-heure pour y aller en voiture. Nous arrivons sur place. La jauge est limitée à une vingtaine de personnes et nous rentrons dans une salle où il y a quatre écrans et nous nous installons au centre. Les quatre écrans vont diffuser ensemble ou séparément des images liées aux trois enfants et à la maman, tout se passe dans la nature dans un parc magnifique avec des lacs, des montagnes, des forêts. Ce film a été réalisé sur plusieurs saisons, l’automne, l’été, l’hiver, le printemps… C’est magnifique et d’une poésie extraordinaire. Nous sommes très émus, je vais lâcher quelques larmes, je ne serai pas le seul je pense… Quelle beauté cet amour entre ces trois enfants et cette maman, cette poésie, cette créativité. La danse contemporaine est un peu le fil conducteur bien relié à l’amour également… Bouleversant et splendide avec des paysages à couper le souffle!

À ce propos, j’observe un peu la nature ici et je vois vraiment à quel point les forêts sont magnifiques, les montagnes, les plaines, la mer… Je vois à quel point la Bretagne est détruite par l’agriculture chimique, on ne peut plus se déplacer sans voir un champ de maïs, les exploitations sont de plus en plus grosses, les champs de plus en plus longs, le paysage de plus en plus monotone et tout cela gavé de pesticides et de chimie… Voilà l’avenir de l’humanité… Le cancer ne sera jamais loin, mais tout va bien puisque ce sont les mêmes qui vendent des médicaments et qui empoisonnent la population… Que la planète peut être belle quand on lui fout la paix, que la nature est magnifique.
Retour à la fondation, nous déjeunons sur le pouce, petite sieste, petite répétition pour se remettre dans le son et on se prépare à partir. Nous prenons la route de Forres pour la dernière fois de ce séjour et je regarde défiler les paysages… Il y a tout près de la fondation une garde base militaire, en fait, il y en a un peu partout ici… cela donne à penser. On pense être au calme loin de folie du monde dans un endroit où le sauvage est encore bien présent.. on se retrouve au cœur des problématiques mondiales des stratégies est-ouest.

En route vers la salle et la balance, ce soir c’est le dernier concert et le la raison de notre venue ici, présenter Oonchancy. Nous allons jouer ce soir à la St Laurence Church, magnifique église désacralisée et bien adaptée à nos musiques.

Les musiciens de Sue A Li s’installent quand nous arrivons, Hamish Napier à la flûte et au piano, Donald Shaw à l’accordéon et au piano, Duncan Chisholm au violon et Sue a Lee au violoncelle. Ils prennent le temps de s’installer et de faire la balance, nous allons répéter rapidement un morceau que nous a proposé Hamish, tout va bien, une des bénévoles du festival s’assied devant nous et laisse couler quelques larmes d’émotion à nous écouter… Notre balance se passera vite, nous allons manger un peu avant de retourner à la salle, une petite rencontre de flûtiste dans la loge pour échanger quelques morceaux avant le concert en compagnie d’Hamish et on y va…

Le concert est complet, il y a beaucoup de monde. Nous sommes bien concentrés et en même temps dans la joie de présenter ce programme original et improbable… Le public répondra bien à cette musique, bien aidés que nous sommes par le fait qu’une bonne partie du public nous connait pour nous avoir entendu ici ou là durant ces 10 jours bien intenses…

Le concert passera vite, nous avons du plaisir à jouer ensemble et cela se voit! Les sourires se croisent, les yeux sont bien ouverts, tout le monde est bien disponible…

Le public nous applaudira chaleureusement à la fin du concert… Grande joie!

Petit entracte et les amis de Sue a Lee entrent en scène. La violoncelliste est une star ici, elle a joué avec les grands orchestres classiques, sa carrière est bien remplie et elle eu des collaborations ici où là avec les musiques traditionnelles. Aujourd’hui elle présente une musique qui est née du confinement, elle a enregistré son premier album solo avec plein de musiciens, sur une idée d’une succession de duos. Aujourd’hui, nous allons entendre une sélection arrangée pour quartet. De la belle musique de bout en bout, cette femme est lumineuse, elle a une magnifique relation à son instrument et irradie sur la scène, communiquant sa joie et sa lumière à ses musiciens et au public. Le concert passera vite, une petite citation à la Bretagne avec une composition de Soig et des airs de Ridées 6 temps. Arrive le rappel et nous voilà invités pour un final qui sera acclamé par le public, un magnifique moment.

Une bien belle équipe!!

Nous restons un peu discuter avec le public et nous retournons à la fondation où se déroule une petite fête de fin de festival avec les organisateurs, artistes, bénévoles,… Il y a un DJ qui mixe un peu fort, du coup, tout le monde est dehors. je retrouve Ewan Macintyre, James, Hamish, Sue a, Donald,…. Nous allons discuter avec plein de h-gens, à un moment Hamish me tend une flûte et nous allons improviser un duo, puis trio avec Donald,….

mais à un moment il faut rentrer car demain nous partons de bonne heure et la nuit va être courte.

Nous rentrons pour la dernière fois par les petites routes de la fondation,… quel bel endroit quand même! Une belle utopie malmenée par notre triste époque mais les gens que nous avons rencontrés ici sont généreux, emplis de sagesse et d’amour,… je pense que je vais revenir un jour par ici.

Lundi 30

Levés à 5h30 ce matin, petit bisou à Danielle avant de retrouver un taxi devant la fondation. J’écoute les sons de la nature, un groupe bernaches répond au rouge gorge solitaire, les vagues chantent pas très loin derrière moi… Le calme…

Puis le taxi arrive et nous reprenons la route, arrivé à la gare de Forres, nous allons vers Inverness. Heureusement cette fois ci, nous irons directement de Inverness à Londres. Toujours pas d’avion et c’est tant mieux, nous profitons du calme du jour qui se lève avec cette brume si particulière. Les paysages vont défiler sous nos yeux, montagnes, plaines, forets, rivières,… quelle richesse ces grands espaces… Nous nous remettons au travail.. les yeux sur nos ordinateurs mais les sens encore imprégnés de tous ces sons, ces odeurs, ces couleurs, ces émotions, ces rires et ces silences…

Nous passons Edimbourg et la mer nous accompagne à notre gauche, prochaine étape Londres puis Bruxelles.

Nous arrivons chez Karin qui nous héberge pendant 2 nuits. J’avais rencontré Karin en 2025 lors de notre passage avec Serendou à Muziekpublique, nous sommes restés en contact depuis et nous aurons un magnifique accueil avec Jérôme son compagnon qui nous a préparé un joli wok de légumes. Nous passerons une douce soirée à échanger sur les multiples langues que parle Karine, sur l’architecture que maîtrise Jérôme, et des questions multiples autour de nos voyages respectifs, nous ne traînerons pas car nous sommes très fatigués.
Mardi 1

J’ai passé une très bonne nuit, j’étais épuisé il faut dire. Je retrouve Karine et Jérôme au petit déjeuner. Nous allons encore bien discuter jusqu’au moment où ils doivent partir au travail. Je fais un peu de bureau en attendant Gabriel.

Nous irons flâner dans le le quartier avant de retrouver Karin et déjeuner avec elle.

Encore des échanges plein de subtilités. Puis, nous passons prendre les instruments, marchons à travers les quartiers populaires et cosmopolites de Bruxelles pour retrouver Peter de Muziekpublique qui nous offre un café et une jolie discussion en début d’après-midi. Nous laissons Peter et prenons les transports en commun pour nous rendre à la RTBF (la radio-télévision nationale) pour faire une session live dans le cadre de l’émission « Le Monde est un Village » de Didier Melon. J’ai rencontré Didier par Serendou lors de notre passage à Bruxelles en 2015 et, depuis, il suit mon travail et nous faisons une interview à chaque sortie d’album (Oficina Itinerante, Kerlaveo, Gwiad,…).

Ce soir, c’est une première, nous allons jouer en direct. Nous arrivons dans cet énorme ensemble de bâtiments et allons trouver le studio non sans quelques difficultés. Sara, qui travaille avec Didier, nous accueille et nous guide. Le studio est superbe, l’équipe technique, très compétente et très sympathique.

Nous ferons vite nos essais de son et vidéo. Un petite pause et on y va.

Un mélange de musique jouée en direct et de questions réactions de Didier. C’est un homme très sensible et il déguste vraiment la musique! Ce sera un très beau moment. Les questions sont juste, pertinentes et profondes,… Du bonheur!

Nous continuerons à échanger après l’émission et cela sera vraiment un joli temps poétique, profond, engagé et conscient… Une belle personne.

retour chez Karin et Jérôme pour reprendre nos échange avec ce magnifique couple, tout en douceur mais hyper actif. Nous devons quand même aller dormir car demain on se lève tôt.

Mercredi 2

Voilà, je termine ce petit carnet dans l’Eurostar qui nous ramène à Paris. Ce fût 2 magnifiques semaines, ponctuées de tant de belles rencontres… C’est toujours beau d’aller voir un peu les autres….