Du 20 au 25/10-2014 Création Anamel

Petit retour sur la création ANAMEL, réalisée à l’Espace du Roudour de St Martin des Champs en compagnie de Adil Amimi (chant, Guembri) Mohammed Idali (calligraphie), Christian Zagaria (création vidéo), Bertrand Mercier (régie technique) et Mickael Euzen (directeur du Roudour et initiateur de l’aventure.

Calligraphie

Dimanche 19/10
Et voilà, une nouvelle semaine démarre avec une belle aventure du nom d' »Anamel » (du bout des doigts en arabe). Ce dimanche, celà démarre avec l’arrivée d’Adil Amimi en Trégor. Je passe le chercher à la gare de Plouaret et nous partons pour une petite promenade qui nous amène à Lannion puis à Beg Leguer.

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Après cette jolie ballade, nous prenons un petit repas tranquille à base de brocolis et de carottes et au thé nous regardons des vidéos de Naomi Klein en devisant sur la façon étrange dont tourne notre monde.
Adil Amimi joue du Guembri et chante dans la tradition des Gnawas d’Essaouira. Il maîtrise parfaitement cet art et est d’une compagnie merveilleuse. Tout en écoute, sourire et générosité. Nous avons collaboré au projet « Pas à Pas » de Bernardo Montet à 2 reprises et nous sommes très contents de nous retrouver pour une semaine de partage et d’échange autour des musiques traditionnelles de transe, qu’elles soient bretonnaes ou gnawas.

Lundi 20/10
Nous arrivons au Roudour pour l’installation, la scène est en place et l’ambiance est très douce. Bertrand est là le régisseur technique, toujours souriant et disponible. Arrivée de Mohammed Idali (calligraphe)et Christian Zagaria (créateur vidéo), nous faisons connaissance et je prends conscience que l’installation vidéo ne va pas être si simple carles gens sont raffinés et exigeants.

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Il y a là beaucoup d’exigence sur la vidéo et sur la restitution de la calligraphie, le chantier démarre, j’assiste à la constitution de l’équipe et au début de la fabrication de la musique avec Adil.
Une petite rencontre avec la presse venue dès le début assister à l’installation, petits calages techniques, nettoyage du plateau, bref le chantier démarre.

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Après la répétition, nous passons chez Hopi pour récupérer un micro-casque que je vais utiliser pour la semaine. Du coup, Adil découvre la salle de musique de Hopi,les multiples instruments, notamment Gnawas (crotales, guembris,…). Les tambours résonnent, le chant se lance et la magie opère immédiatement. Bel instant poétique.

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Le soir, retour à la maison, avec Adil nous faisons une écoute de Pas à Pas (un spectacle sur lequel nous avions travaillé ensemble l’an dernier auprès de Bernardo Montet),, repas tranquille salade et soupe de légumes. Ecoute de la répé et d’extraits de musique d’Essaouira.

Mardi 21/10
Répétition, calages, premiers tableaux, nouveaux morceaux, nous décidons de créer 2 séquences de 3 morceaux. Nous précisons les phrasés avec Adil pendant que Mohammed et Christian affinent les traitements graphiques entre calligraphie et vidéo.

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Couscous le soir chez Mohammed, l’occasion de faire davantage connaissance, Christian est un personnage étonnant, il travaille avec rigueur sur plusieurs disciplines, il est également musicien et h-joue d’un curieux violon muni de cordes sympathiques qui s’appelle le quinton d’amour
Je rencontre la famille de Mohammed, nous voilà en terre raffinée et subtile, le dîner sera très agréable, j’apprends beaucoup de choses sur le Maroc et j’ai vraiment envie d’aller découvrir les multiples facettes de ce pays culturellement si riche.

Mercredi 22/10
Premiers filages, nous essayons de convenir de conventions entre musiques, calligraphies et vidéos, nous échangeons, sur le trait, le point, le silence, la violence, la respiration, le geste artistique et recalons musiques et images. Tout cela prend du temps mais l’énergie est très bonne et la communication parfaite entre les protagonistes.

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Nous sommes bien aidés en cela par la présence de Bertrand Mercier, le régisseur technique du Roudour, toujours présent, toujours souriant et à chaque problème il apporte une solution. Précieux collaborateur de l’ombre, Bertrand est généreux et volontaire. Cette présence est très précieuse.

Jeudi 23/10
Filage du matin, nous voyons apparaître les premiers soucis de tempo entre les disciplines, il va falloir s’ajuster… qui commence? N’ayant pas de possibilité de brancher un moniteur vidéo sur scène, il est difficile à Adil et moi de percevoir le travail et la complicité entre Mohammed et Christian, cela fera l’objet d’une autre résidence de création qui devrait avoir lieu en septembre 2015 au plus tard.

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Nous avons la visite d’Eric Legret qui passe faire des photos de notre travail, nous ferons filage en début d’après-midi qu’Eric va photographier plus quelques images dans l’exposition de Mohammed. Eric amène un regard extérieur précieux et sa présence nous fait le plus grand bien. On travaille, on travaille….

Vendredi 24/10
Nous allons faire un filage le matin, quelques petits raccords et, aujourd’hui,  une première présentation dans le cadre de l’expo de Mohammed. Plus le temps de se poser de questions, il faut être prêt ce soir pour ce premier spectacle.

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Nous faisons une pause dans l’après-midi pour garder de l’énergie pour la présentation du soir. Le spectacle se passera plutôt bien malgré une écoute difficile liée au moment de la présentation (vernissage d’expo, présentation de saison,..).

Calligraphie
Puis, place aux préparatifs pour le lendemain, Christian démonte sa régie et la réinstalle dans la grande salle de spectacle, il finira à 3h00 du matin. Quel personnage alliant calme, patience, exigence, précision et passion. Une belle leçon!

Samedi 25/10
Nous nous sommes donnés rendez-vous à 14h00 et nous commencerons par une balance dans la salle de spectacle, ce soir nous jouons Anamel en première partie de Rachid Taha. Le son et l’images sont plus puissants. Christian continue à régler sa vidéo durant les calages de lumière et nous faisons une balance avec du gros son. Ce soir Bertrand sera en charge de la régie son d’Anamel, cela nous réjouit tous. Nous rencontrons l’équipe de Rachid Taha, très sympa, l’ambiance est détendue. Tout va bien.
Le spectacle se passera bien, Adil joue avec un tempo d’enfer, nous sentons la précision des projections de Christian sur scène. Le public semble happé par ce temps de poésie graphique et musical. L’accueil du public sera très positif. Mickael Euzen, directeur du Roudour et à l’origine de cette rencontre vient nous voir. Il est très heureux de ce qu’il a vu et entendu. Voilà une belle idée qu’il a eu!
Tout le monde est très content et ous espérons nous revoir très vite pour continuer à affiner ce qui nous semble être un merveilleux début de collaboration pluri-disciplinaire. Le concert de Rachid Taha démarre, je salue tout le monde et doit partir car on m’attend ailleurs….
A renouveler dès que possible.
Merci à tous les amis artistes, techniciens, administratifs qui ont travaillé sur cette belle et poétique rencontre. Nous voilà de retour chez nous, des images et des sons plein la tête.

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