Acte 1- Plestin Les Grèves

Rentrée active!
Nous avons décidé l’an dernier de marquer les 10 Ans de LA Cie Hirundo Rustica et du label Hirustica. Le hasard faisant que nous avions, à cette époque 10 albums produits au compteur, un éminent membre de notre Conseil d’Administration a eu l’idée d’organiser 10 évènements

Ce fût un gros travail toute l’année dernière, de réflexion, prise de contacts, rencontre de partenaires, mise en cohérence des différents évènements, réalisation du programme, ….

Bref, nous avons bien transpiré et après avoir gardé certains idées, abandonné d’autres, sommes arrivés à un programme sur 10 mois pour montrer un panel de ce qu’Hirustica a réalisé ou pourrait réaliser.
Cela démarre maintenant, mais le chemin démarre mal, une chargée de communication en arrêt maladie, un directeur d’une salle partenaire en arrêt maladie… et le bassiste de notre quartet à l’hôpital.
Il va falloir serrer les coudes et se lancer en apnée pour dépatouiller un peu tout ça. Septembre sera donc le mois de la préparation avec les absences à combler pour arriver à une première présentation le 22/09 à Plestin les Grèves dans la salle An Dour Meur. Nous allons présenter notre programmation devant une cinquantaine de personnes attentives (journalistes, partenaires, Institutions, public,..) et jouerons un morceau en duo avec Gaby.  Tout se passera bien et l’évènement est lancé.

Acte1: An Dour Meur- Plestin les Grèves
Nous sommes accueillis par l’Espace An Dour Meur de Plestin les Grèves pour l’ouverture constituée d’un concert de Kazut de Tyr et du Thomas/Hopkins Quartet.
Côté quartet, nous avons préparé ce concert sans bassiste et, Yann Honoré, heureusement disponible nous retrouve la veille du concert pour un remplacement au pied levé. La soirée se passera très bien.
Gaby Kerdoncuff présente son trio « Kazut de Tyr » avec Jean Floch (accordéons) et Yves Marie Berthou (Percussions). Le trio présente un répertoire de musiques bretonnes modales avec une utilisation très fine de la micro-tonalité. Le répertoire très axé sur la danse est très beau et le public souscrit sans hésiter à cette belle proposition.
Nous montons ensuite sur scène avec le « Thomas/Hopkins Quartet ». Yann Honoré remplace Charles Lucas au pied levé et nous sommes très concentrés dès les premières notes du concert.

Il y a une belle énergie dans ce quartet, axé sur un répertoire que nous avons monté avec Hopi sur près de 20 ans, nous avons  toujours du plaisir à jouer ces morceaux où les reels et jigs irlandaises croisent les chants pygmées, les musiques d’Afrique du nord, des peuls,.. Le public semble aussi très content de la proposition. Gabriel Faure au violon, illumine le plateau de ses improvisations inspirées, Hopi nous embarque avec sa présence spectaculaire, …tout va bien.

Le public (qui aurait pu être plus nombreux) nous montre sa satisfaction par un rappel très sonore que nous terminerons avec les 2 formations.

 

Nous retrouverons le public dans la hall pour des échanges très intéressants. Voilà, « 10 Ronds D’Ailes » C’est parti.

Merci à Jean Cadic pour les photos

Acte 2: Fest-noz/Black Panther Party au Vieux Marché.

Organisé en partenariat avec l’association VMA du Vieux Marché, ce fest-noz est un vieux rêve entre Cyrille Le Gall et moi de faire se rencontrer Angela Davis et Angela Duval.

Le plateau a été réfléchi au cours de l’hiver, nous invitons des collaborateurs du Label et l’incroyable duo Kickblast avec lequel j’aurai le plaisir de jouer. Nous avons fait des photos très drôles pour annoncer l’évènement et la com’ locale est bien partie.

Tout le monde s’active au fur et à mesure que l’évènement approche. Les organisateurs de VMA ont posé des affiches partout, l’affiche très drôle présente Angela Duval avec la chevelure d’Angéla Davis.

Des flyers sont distribués dans plusieurs fest-noz ayant lieu dans la région avant la date du Vieux Marché et l’idée d’un fest-noz déguisé, Black Panther party, avec la présence des Kickblasts (Hip-Hop) semble réjouir les gens que je croise ça et là. Cyrille Le Gall, cheville ouvrière de VMA est très actif et je le retrouve dans les battements des services techniques de la commune avec le graffeur qui va réaliser 3 panneaux qui seront posés dans la salle. Laurent Petereau prépare le diaporama et la pression monte doucement les jours qui précède. de mon côté, je vais préparer mon intervention avec les Kickblasts en 2 temps. Une première session en septembre nous permettra de donner un peu de son à VMA pour la réalisation d’un teaser, un autre rendez-vous 3 jours avant nous permet de peaufiner les arrangements et la dansabilité de la musique dans le contexte fest-noz. Un ultime rendez-vous la veille nous permettra de bien caler le son avec Hervé Pierres présent pour l’occasion. Le samedi arrive, je me rends à la salle le matin pour faire un point avec l’équipe, Gaby est là, il sort de studio et me fait un compte rendu de l’enregistrement du prochain album de Kazut de Tyr, nous allons faire un tour sur le marché et pas mal de gens nous donnent rendez-vous pour le soir. Je repasse à la maison, j’aurai de la visite dans l’après-midi avec des amis qui viennent essayer des costumes années 70 que l’amie Cécile Pelletier m’a mis à disposition pour l’occasion.
Je repars vers la salle vers 16h00, tout s’installe, Le Bour-Bodros arrivent, font leur balance et nous essayons un peu de musique pour le soir avec Kickblast.
Puis, tout va aller très vite. Les musiciens et chanteurs arrivent, nous dînons avec les organisateurs comme c’est l’usage en fest-noz et vers 21h00 les premiers danseurs arrivent et il y aura une file ininterrompue aux entrées jusqu’à minuit.

 

La salle est pleine, le public est costumé et les sourires font plaisir à voir. On sent que les gens ont besoin d’un peu de légèreté dans cette période confuse.

La musique est bonne, le public est là. Nous aurons le plaisir d’accueillir une délégation de 30 réfugiés récemment arrivés en Trégor

C’est très émouvant de les voir ici et d’en voir certains prendre part à la ronde main dans la main avec les habitués des fêtes de nuit du Trégor. Cela fait chaud au coeur. Arrive le moment de monter sur scène avec les Kickblasts,

cela va aller très vite, la proposition intrigue mais très vite la ronde se forme et les danseurs vont prendre plaisir à voir cette improbable proposition faire danser le public

 

 

 

Tout va très bien se passer et les rappeurs comme le public sont satisfaits de cette rencontre entre 2 esthétiques peu habituées à se fréquenter. Le fest-noz continuera jusque tard dans une superbe ambiance.

Je vais me coucher très tard et retrouverai les gens de VMA pas très tôt le lendemain. La salle est déjà rangée et tout le monde a le sourire et est très content de ce qui s’est passé hier soir. A n’en pas douter cette fête restera dans les mémoires!
Merci VMA, Hirustica et toutes les bonnes volontés présentes ce soir là.

Merci à Eric Legret pour les photos du fest-noz

Merci à Samuel Jouon, Laurent Petereau, Youenn Peron et ANtoine Le Berre pour les images précédant le fest-noz.

Acte 3 Before No Border

Gaby Kerdoncuff va jouer avec Kazut de Tyr à Gouesnou tandis que je présenterai Oficina Digital au Tambour à Rennes. Je vais venir m’installer la veille, tout se passera bien, l’équipe m’accueille avec gentillesse et compétence. Le lundi sera dédié à la technique, son et vidéo, les choses se mettent en place.

Mardi matin, je vais à la rencontre des élèves du CFMI. Nous allons parler du Brésil, de mon parcours et des mes rencontres là-bas. Puis, retour dans la salle pour un temps de rencontre davantage musicologique autour de Tigana Santana.

Tigana arrive de Salvador de Bahia, il est chanteur-guitariste et a fait des recherches autour de l’influence Bantoue sur la culture Brésilienne.  Tigana parle d’ailleurs plusieurs langues africaines. La rencontre se passera très bien. Après le déjeuner, Tirana fait sa balance, je vais aller écouter quelques notes et me nourrir de cet univers très doux, envoutant,.. Tigana pose les choses avec une force et une douceur réunies ensembles autour de cet hommage, de cette rêverie afro-brésilienne. C’est très beau. Après sa balance, nous allons jouer un peu ensemble une sorte de mantra très répétitif, le climat du morceau est très étonnant, doux et fort en même temps. Ce Tigana Santan est très étonnant.
Je me réinstalle ensuite et refais quelques petits réglages avec l’équipe du Tambour.

Le moment du concert arrive, il n’y a pas une grande foule, effet post-Transmusicales me dit on.
J’accueille le public dans le son, je reconnais quelques visages d’amis mais reste concentré. Je dois tenir une heure en solo avec boucles, improvisations, sons spatialité, vidéos,.. Je suis donc très concentré. Oficina Digital se passera bien. Tigana me félicite en sortie de scène, j’en suis très touché. puis, j’ai quelques retours de ci de là de quelques personnes dans le rapide entracte précédant le concert de Tigana. Le concert démarre, tout en douceur, comme Tigana, les morceaux vont se suivre et l’ambiance est envoutante. Je suis dans les coulisses et j’attends que Tigana m’invite en fin de concert. Je vais tout écouter derrière le cendrillon. Quand Tigana m’appelle, je suis encore ailleurs, embarqué par Tigana et sa musique méditative.
Je vais jouer avec lui, le son sera très intime, très doux,…. pour cause, j’ai oublié d’allumer mon émetteur de micro et l’ingénieur du son a baissé sensiblement le volume de Tigana pour que notre duo fonctionne.

Le public en redemande, Tigana fera un bref rappel avant de terminer ce doux et poétique concert. Nous rencontrons le public à la fin et je démonte le matériel et ne trainerai pas car je dois être au Lycée de Pommerit Jaudy demain matin de bonne heure pour préparer « La Semaine d’Expression » qui se déroulera au Lycée la semaine prochaine.
Ce fût un bien tendre et doux moment. Merci Bretagne(s) World Sounds pour l’invitation, Merci Emmanuel Parent et l’équipe Tambour pour l’accueil

Acte 4: Mignardises D’Hirustica

Dans le cadre de « 10 Ronds D’Ailes » il a été décidé d’aller à la rencontre du public dans des petits lieux où nous avons des disques à vendre.

En l’occurence des librairies accueillant nos albums. Il y a en a 4 dans notre secteur du Trégor:
-Mots et Images à Guingamp
-Bouquine de Pleubian
-Gwalarn à Lannion
-Le Bel Aujourd’hui à Tréguier
Nous avons donc entamé un cycle de rencontres dans ces lieux très poétiques.
Petit changement de programme, lié à des soucis de santé, la rencontre prévue à Guingamp (Mots et Images) est décalée et aura lieu en Mai ou Juin. Nous démarrons donc à Pleubian, à la Librairie Bouquine tenue par l’amie Dominique Tréhiou et sa fille.  Nous aurons la visite des amis et de la famille, la rencontre intime fonctionne, nous présentons le label, son histoire,.. tout se passe bien, l’après-midi, nous filons vers Lannion pour un temps à Gwalarn, arrivé là, la rencontre fonctionne moins bien. Nous aurions du prévoir un système d’écoute avec un casque pour présenter les productions d’Hirustica. Bref, à Lannion, la rencontre ne fonctionnera pas vraiment.
Arrive le Bel Aujourd’hui à Tréguier le 14 décembre. Nous arrivons avec Gaby un mercredi après-midi et nous sommes très bien reçus par l’équipe et la médiation réalisée sur place fait que nous allons rencontrer et discuter avec quelques personnes. Nous jouerons quelques morceaux avec Gaby et la rencontre va réellement fonctionner.

Un vrai plaisir de réaliser des rencontres de proximité comme celles-ci. Un dialogue sur des valeurs, de l’exigence de l’esthétique, de l’éthique,..
Voilà, ces rencontres furent très différentes selon les lieux, les personnes et les énergies en présence. « 10 Ronds D’Ailes » continue, prochain rendez-vous en Janvier pour les documentaires musicaux.

10 Ronds D’Aile Acte 6 – Dor Digor Lannion

En co-organisation avec Le Carré Magique et le Service Culturel de la ville de Lannion, la Cie Hirundo Rustica va inviter ce jour le collectif Bretagne(s) World Sounds à se commettre à différents endroits de Lannion.

L’invitation a déjà commencé avec l’exposition Magadiskara à l’Espace St Anne des amis de Roots Power Productions, c’est une très belle exposition multi-média qui prend place dans ce bel espace récemment rénové en plain coeur d’un ancien monastère situé au centre de Lannion.

Aujourd’hui, place au spectacle vivant et il y aura plusieurs épisodes dans un voyage qui va démarrer à 15h00. Nous arrivons le matin pour installer les pendrillons un peu de lumière pour les concerts de Siian et Hélène Labarrière. La météo est avec nous, nous avons besoin que la pluie s’arrête car une déambulation est prévue dans l’après-midi.
L’installation se passe bien, François Cornic du service culturel est très présent, l’équipe de Siian s’installe et les amis du studio Le Rocher arrivent pour filme toute la journée.
Je passe faire un saut au carré Magique ou les autres concerts sont prévus pour faire un point avec Yann Le Corre, Marcelo Costa. Tout va bien.
15h00, premier concert, la salle est remplie, super! Il y a un public très hétérogène mélangeant locaux, jeunes et plus anciens, musiciens et mélomanes et réfugiées résidant temporairement à Trébeuden et Trégastel. Nous souhaitons la bienvenue à tous et le duo composé de Siian et Gaétan Samson ouvre le bal.

L’écoute est là, le son est très beau et la musique est habitée. Le concert passera très vite, Siian est très émouvante dans cette forme acoustique dépouillée, Gaétan  est à l’écoute et soutien, répond, habille subtilement les cordes de la chanteuse à la voix magnifique. Cela commence très bien.
Le public va ensuite être invité à bouger pour se rendre dans un autre espace plus monumental, sorte ancienne église ou Hélène Labarrière les attend pour un solo de contrebasse.
L’acoustique du lieu est parfaite pour cette musique. Hélène arrive avec sa radiclalité, son rapport à son instrument est très beau. elle va danser et nous plonger dans son univers sans concession où se mèlent poésie, violence, surprises, grooves, harmonies, fulgurances de traits mélodiques et respirations inspirées.

Je bois du petit lait. Le public aussi, vù les applaudissements reçus en fin de concert.

De là, la batucada Sambazar orchestrée par Yann Guéguan et Marcelo Costa va faire trembler les murs de l’Espace avant d’inviter le public à une déambulation dans les rues de Lannion pour les amener au Carré Magique.

La météo est avec nous, superbe! Les nuages gris arrivés en milieu d’après-midi n’ont pas l’air de vouloir perturber la déambulation pour le moment. Je file au Carré Magique pour accueillir le public. Tout est prêt, les balances se terminent, les stands disposés dans le hall d’accueil sont prêts. Et voilà que la Batucada arrive. Le public est clairsemé mais l’énergie générée par ces divers sons proposés depuis 15h est palpable.
Dernier coup de tambour et la pluie arrive, un mur d’eau déferle,… ouf! Bon karma aujourd’hui sur cette journée.
Les gens s’installent, boivent un verre, et à 18h00, le duo composé de YannLe Corre et Marcelo Costa démarre un concert autour d’un répertoire brésilien mélangeant, fort, frevo, choro et compositions d’Hermeto Pascoal Il y a un beau public et une belle écoute sur ce pari apéritif.

La musique est belle, le duo cohérent, je serai invité sur 2 morceaux que Marcelo présentera en me touchant beaucoup.

Petite pause et en route dans la grande salle pour le concert de Krismenn en trio.
Après un petit mot d’introduction de Philippe Le Gall, directeur du Carré Magique, Gaby et moi même, la musique démarre.
L’univers est très urbain et touche davantage au rap, hip,-hop qu’au kan ha diskan, c’est la nouvelle proposition de Krismenn.

Le son est épais, la batterie très mécanique et lourde vient porter les longs accords de guitare saturée qui enveloppent la voix de Kris très à l’aise dans cette proposition. Je connais le parcours de Krismenn depuis quelques années et voilà un acte artistique majeur dans son parcours  ou ses compostions en breton évoluent dans un environnement sonore très urbain. ça joue!

Puis arrivent Youn Kamm et sa  grande formation où autour d’un rythmique basse, batterie, guitare, claviers, se rajoutent des éléments de bagad avec pupitres de bombarde et de cornemuse sur lesquels il viendra poser ses notes de trompette et parfois son chant que je découvre en alternance avec Morwenn le Normand.

L’ensemble est bien rôdé et le public du Carré Magique répondra à la proposition dès le départ jusqu’aux dernières notes du concert.

Les concerts se terminent, le public sort de la salle avec des sourires et nous aurons de nombreux remerciements pour cette « Porte Ouverte » à BWS.

Voilà un temps fort de passé, très bien passé. Qui constituait un des moment importants de ce cycle de spectacle « 10 Ronds D’Ailes’. Nous sommes contents et très fatigués.

Un grand merci à Eric Legret pour les photos!! Un grand merci à tous les amis organisateurs, bénévoles, partenaires qui ont rendu possible cette belle journée.

La suite en mars avec la sortie des deuxièmes albums de Serendou et Kazut de Tyr.

 

Acte 7 – Sortie de L’Album Zinder au Roudour de Saint Martin des Champs

Samedi 11 Mars – Sortie de « Zinder » deuxième album de Serendou au Roudour de Saint Martin des Champs

Nous voilà maintenant sur la route du Roudour de Saint Martin des Champs, ce soir c’est le concert!! Bertrand nous attend, tout est en place, nous ferons des essais de sons avant de déjeuner et de retrouver Jacques-Yves pour un temps de travail autour du son du trio.

Le concert approche, l’équipe d’Hirustica est là et la hall du Roudour se pare des couleurs du label Hirustica qui fête ses 10 ans et de l’Afrique avec l’artisanat que Yacouba a rapporté du Niger. Nous aurons une sympathique visite de l’ami Patrik Ewen avant le concert.

Le spectacle démarre, l’énergie est là, l ‘écoute aussi, nous sommes très contents de présenter cette proposition au public et la réponse est franche dans cette belle salle ce soir.

Le concert passera très vite et nous serons rejoints sur la fin par des danseuses Nigériennes sorties du public.

Superbe ambiance.

Nous retrouvons quelques amis dans le hall avant d’aller chez Oumarou pour un final mémorable qui nous fera nous coucher bien tard.

Merci à Jean Cadic pour les photos

Merci à Jacques-Yves, Mickaël, Bertrand, Valérie, Delphine, Jean-Pierre, Martine, Oumarou, Sylvie,… et tous ceux qui nous ont soutenu durant la préparation de cette soirée.

« 10 Ronds D’Ailes » continue

 

Acte 8 double sortie d’album à Paris

Jeudi 16 Mars
6h00 debout, nous avons un train à Guingamp de bonne heure. Nous retrouvons Gaby Kerdoncuff à la gare. Le concert de ce soir rentre dans le cadre de « 10 Ronds D’Ailes » le cycle de spectacles fêtant les 10 ans du label Hirustica. Il y aura un double plateau ce soir au studio de l’Ermitage avec Serendou + Michel Godard et Kazut de Tyr avec invités.

Nous retrouverons Jean, Maëlle et Volant dans le train et j’aurai le temps de parler un peu avec Gaby de sa vision de la suite d’Hirundo Rustica suite à « 10 Ronds d’Ailes » et tous les changements à venir.
Nous filons de Montparnasse à Ménilmontant pour rejoindre tranquillement le studio de l’Ermitage où a lieu le concert ce soir. Nous allons déjeuner ensemble dans une bonne ambiance et nous quitterons en début d’après-midi pour nous retrouver pour les balances. Je mène Yacouba et Barry à l’hébergement que j’ai réservé sur Airbnb. Arrivés sur place, nous sommes accueillis sèchement par une concierge assez acariâtre, limite agressive. Je sens qu’il y a embrouille et je n’en ai pas besoin en ce jour de concert. En fait, le studio que j’’ai réservé est sous-loué et c’est interdit dans l’immeuble.  Nous tentons de joindre la personne auprès de laquelle j’ai fait la réservation, je comprends vite que c’est le bazar et demande à Jaco de chercher un hôtel pour la nuit. Il en trouvera un tout près et, après avoir annulé ma réservation sur Airbnb, je m’occupe de réserver les chambres à l’hôtel. Nous serons encore plus près du lieu du concert. On s’installe à l’hôtel, petite sieste et en route vers l’Ermitage. Kazut de Tyr est en balance, il y a du monde sur scène et le son est beau. Michel Godard nous attend et nous nous serrons dans les bras. Michel est un homme magnifique et c’est toujours une grande joie les rares fois où nous nous voyons. L’équipe de l’Ermitage est accueillante et souriante et nous allons nous installer tranquillement. Une petite interview dans la loge pour le webzine Ethno Tempo et en place pour la balance. La salle est habituée au rock et le sub résonne beaucoup sur scène, nous allons prendre le temps de caler tout ça. Arrive le temps de musique avec Michel, toujours pertinent et magnifique dans ses propositions.  Un dîner avec toute l’équipe et en place!!
Nous démarrons, je ne trouve pas Yacouba qui est parti saluer des amis et nous allons démarrer le concert sans concentration, il nous faudra 2 morceaux pour être dedans. Une fois installée, l’énergie ne nous quittera plus, le public est avec nous et la proposition fonctionne pour ce premier concert dans une salle parisienne. Michel arrive et éblouit tout le monde avec une improvisation inspirée. nous terminons à 3 avec Michel situé à côté de moi en coulisse au sourire magnifique. Il me confiera plus tard avoir adoré le concert. Le public est très éclectique, des élèves de l’atelier de flûte traversière en bois de Paris, des nigériens, des Kurdes, des gens de Trad Mag, de Mundofonias, une délégation de Zingaro venue m’écouter car nous nous voyons demain. La musique sera bien reçue et nous ferons un petit rappel à la demande du public.

Entracte, démontage rapide car Kazut de Tyr enchaîne! Je range mes affaires et pars rencontrer le public, j’y retrouve l’ancien directeur du CCFN de Zinder (où le premier album de Serendou fût enregistré), une amie de Bretagne, les nigériens,… Nous aurons le droit à beaucoup de sourires et de poignées de main.

Retour en salle, Kazut de Tyr a démarré, le son est très beau et l’ensemble a de la tenue. La dualité vocale incarnée par Kani Kamar (Kurdistan) et Eric Menneteau (Bretagne) renforce un ensemble instrumental très soudé. Il y aura de beaux moments et le public en redemandera là également.
La soirée se termine, je retrouve Riquet venu vendre des disques, il a un beau sourire, tout comme Elise. Je pense que cette soirée, lourde à organiser pour notre petit label fût une belle idée. Tous le gens conviés ne se sont pas déplacés (à commencer par les journalistes et diffuseurs parisiens) mais les gens présents ont compris le sérieux de l’équipe et l’ouverture de l’idée musicale.  Voilà, c’est fait!
« 10 Ronds D’Ailes » continue en Avril

 

Acte 9 – Penvénan- Oficina Digital – Création

Mardi 28 Mars
C’est le moment de terminer un spectacle démarré il y a un an maintenant. « Oficina Digital » est un carnet de voyage très personnel suite à de nombreux voyages que j’ai réalisé au Brésil depuis près de 15 ans.

 

J’ai composé 11 morceaux, j’en ai fait les arrangements et j’ai décidé d’utiliser le logiciel Logelloop pour faire un spectacle où se mêlent sons glanés au Brésil, photos et vidéos réalisées là bas, sons de flûtes bouclées et traitées dans le logiciel et musique jouée en direct entre compositions établies et improvisations.

« Oficina Digital » littéralement « L’Atelier Numérique »  se veut une confrontation entre l’acoustique et l’électronique, entre le rustique et le moderne, entre l’imaginaire et le réel, entre des sensations et des interprétations.
Cela fait 1 an que je suis sur la route avec cette création que je modifie à chaque fois, j’ai ainsi joué à Pommerit Jaudy, Le Voeux Marché, Pommerit Le Vicomte, Cavan, Pluneret, Mohon, Rennes, Quimper,… avec une forme « en cours de fabrication ». Le temps est venu de finaliser le spectacle dans sa version définitive. je n’aurai pas trop de 10 jours pour cela.

Aujourd’hui c’est l’installation au Logelloù de Penvenan avec Philippe Ollivier. On se remet la tête dans l’Officine. Effectuons des corrections de quelques macros. Une macro est un code informatique permettant de donner des ordres au logiciel pour déclencher tel ou tel évènement durant le spectacle. Cela demande une connaissance particulière dont je fais l’acquisition au fur et à mesure que j’avance dans le logiciel.
Nous travaillons également sur le dispositif sonore et Philippe propose de rajouter 2 enceintes pour une meilleur spatialisation du son.

A cogiter pour la semaine prochaine, il me reste 2 Genelec 1029A à la maison, Je les apporterai avec moi la semaine prochaine. Je vais me remettre les morceaux dans les doigts et la journée sera l’occasion de toute remettre à plat.

Jeudi 30 Mars
Je souhaite depuis longtemps intégrer des Haïkus écrits par Camila Jabur dans le spectacle. j’ai sélectionné 4 poèmes, j’ai demandé à Marcelo Costa d’enregistrer à Rennes la voix d’Alessandra Piccoli les récitant et aujourd’hui nous allons éditer, retravailler l’équalisation, sur la voix d’Alessandra,…

Nous rajoutons les  2 enceintes et faisons divers essais  via le granulaterre et les babyloopers précieux plug-ins du Logelloop.

Vendredi 31 Mars
Aujourd’hui nous réalisons un filage technique puis continuons le travail sur les poèmes Nous cherchons, cherchons,.. Philippe me propose des pistes à creuser de mon côté. Le son est beau, riche, mais je pense à insérer cette séquence dans un spectacle où il y a beaucoup de sons et je cherche l’originalité, la respiration, ..dans cette séquence.

 

Nous allons y consacrer beaucoup de temps. Je fais un filage dans l’après-midi et puis démontage car il y a un stage de chant au Logelloù ce week-end.  Je tenterai des choses de nouveau autour des Haïkus de Camila ce week-end à la maison, je ne chômerai pas amis je ne suis pas satisfait des options sur lesquelles je travaille en ce moment. La direction est bonne mais la route n’est pas encore trouvée.

Lundi 3 Avril
Ce matin on se réinstalle, nous avons bien travaillé sur le son et les placements d’écran. Nous avions bien travaillé avec Laurent Petereau en février sur les images, le mapping, les différents endroits où nous voulions projeter. Aujourd’hui, nous devons finaliser le son car ce soir Laurent arrive avec le vidéo-projecteur.

Nous allons retravailler sur la macro du morceau Madhu, pour détailler un peu, Madhu est le prénom du fils de mon grand ami Vitor Lopes de São Paulo, j’ai composé ce morceau pour la naissance de son enfant et je souhaitais le jouer dans « Oficina Digital » c’est un morceau très doux mais avec 6 parties dans des tonalités différentes, une sorte de pont entre la musique modale d’où je viens et le choro tonal de Vitor.

L’idée est d’enregistrer une note (sol) dans le Logelloop et de construire une harmonie qui se décline sur les 6 parties que j’interprète 2 fois. Il faut une évolution dans l’intensité, dans l’arrivée des harmonies, dans la construction de l’arrangement. Nous y travaillerons dur avec Philippe ce jour. Autre gros chantier, je souhaite insérer dans le spectacle une nouvelle séquence basée sur des Haïkus (forme de poésie japonaise) de Camila Jabur, la compagne de Vitor.. Je pars de 4 textes sur lesquels l’amie Alessandra Piccoli me prête sa voix pour cette création. J’ai fait beaucoup d’essais ce week-end sans trouver la piste qui me convient. Nous travaillerons dur avec Philippe et partirons dans différentes directions avant de trouver le piste qui nous intéresse. Cela m’amènera à fabriquer une macro me permettant d’enregistrer des phrases musicales à différents endroits du spectacle avant de les révéler au moment où je diffuserai la voix d’Alessandra. Une proposition très juste de Philippe que nous testons et validons finalement.

Je tiens le chemin de cette création!! Laurent arrive tard, nous allons installer le vidéo-projecteur acheté par Hirundo Rustica pour l’occasion, caler les écrans et au lit.

Mardi 4 Avril
Ce matin, je me lève tôt et avant de commencer la journée je profite d’être à Penvenan pour aller faire une ballade à Gouermel et Bugueles, la lumière matinale est magnifique et les oiseaux chantent partout.

La spatialisation du son est optimale. Je flâne sur les rochers à marée basse, non sans m’émerveiller par cet univers minéral si radical. Me voilà entre pierre, sable, mer, ciel et vent! Magnifique début de journée.
Retour au Logelloù, Nous prendrons le temps pour les calages lumières, les petits détails de Millumin (logiciel de Mapping synchronisé avec le Logelloop).

Laurent m’explique comment réaliser l’écriture du code permettant au Logelloop de contrôler Millumin. Laurent prépare les séquences vidéos dans Millumin, me donne le code de contrôle, d’ouverture et de fermeture et le tour est joué!! Plus facile à écrire qu’à réaliser. Je ne sais pas comment je vais me débrouiller sans Laurent.
A la pause déjeuner, nous faisons une réunion avec Hirundo Rustica, l’Usinerie et  Fur Ha Foll. L’idéee est de tenter de réfléchir à des activités communes pour l’avenir entre ces 3 structures. La réunion est riche et très intéressante. Les bases sont posées, l’histoire reste à construire.
Je reprends le travail cet après-midi dédié à la lumière et au mapping vidéo. Nous ferons un filage avec de précieuses notes de Philippe Ollivier pour avancer cette semaine.

Nous ne chômerons pas et nous coucherons très tard cette nuit.

Mercredi 5 Avril
Reprise matinale, Laurent et moi retravaillons suite aux notes de Philippe et modifions vidéos et sons avant l’arrivée de Philippe.

Quand celui ci nous rejoint, nous retravaillons sur la quadriphonie augmentée de 2 enceintes. Je me retrouve avec 2 enceintes très hautes et très écartées situées loin derrière moi, 2 enceintes très basses et très serrées juste derrière moi, 2 enceintes derrière le public, un retour sur le côté et un caisson de basse au fond.

A moi de mixer tout cela, les prises de son, les flûtes bouclées, les traitements sonores,… c’est très intéressant mais très complexe. Nous refaisons un filages avec de nouvelles notes de Philippe. Les choix doivent s’affirmer, tant audio que vidéos.

J’ai un vrai travail à faire sur la présentation des morceaux.

(Photo Philippe Ollivier)

Il va me falloir préparer tout cela. Cette nuit encore, nous irons nous coucher bien tardivement.

Jeudi 6 Avril
Nous reprenons le chantier maritalement. Aujourd’hui, il nous faut définitivement caler lumières, vidéos, fichiers audios et vidéos, envois des sons dans les enceintes, prises de paroles.

(Photo Philippe Ollivier)

Nous effectuons les dernières modifications, nous avons l’impression que plus le temps avance, plus les journées rétrécissent.

(Photo Philippe Ollivier)

Nous effectuerons une italienne en fin de journée et un filage avec Camille Simon en spectatrice. La prise de notes post filage sera très riche et très profonde, entre Philippe et Camille, nous voyons que nul détail ne peut être négligé. Quel regard! Quelle écoute! Quelle perception!

Vendredi 7 Avril
Aujourd’hui, nous reprenons plus tard. Il nous faut dormir un peu car nous avons le spectacle ce soir et l’idée folle d’aller dans la nuit à Bordeaux Laurent et moi. Demain, j’anime à 10h une journée flûte dans le quartier de St Jean.
La matinée sera consacrée à des raccords techniques, vidéos lumières.

(Photo Philippe Ollivier)

Le midi, nous prendrons le déjeuner à Trestel, le coin est magnifique ici. Nous avons eu la chance d’avoir du beau temps cette semaine et nous travaillons dans une bien belle énergie.
L’après-midi sera consacré au rangement de notre logement, aux échauffements pré-spectacle.

(Photo Philippe Ollivier)

Une petite reprise son et vidéo et une petite pause pour un dîner à base d’huitres locales que Philippe a fait livrer de Plougrescant! Succulentes.

Voilà, l’heure est venue, le public arrive, ce soir, nous aurons une belle salle, intime, composée de musiciens, gens du théâtre, d’amis, de fidèles du Logelloù et de nouveaux venus découvrir le spectacle et le lieu.
Le public est accueilli dans un bain sonore très discret et je démarre avec les cloches rapportées du Nordeste en 2015. Puis les morceaux s’enchaînent, une malencontreuse saute de macro mettre un peu de confusion au début mais les choses se remettront en ordre rapidement et le spectacle se déroulera très bien. Le son est agréable, l’énergie également. Je croise les regards du public, ils sont avec moi dans les moments profonds et les autres plus légers. Oficina Digital se passera très vite.

(Photo Philippe Ollivier)

J’ai déjà les premiers retours des gens présents, c’est très riche et les commentaires sont très variés.  J’ai de nombreux retours de spectateurs très émus. Je suis très touché par certaines paroles. Bon, très bien, il va falloir digérer tout cela et se remettre sur l’ouvrage très vite, la prochaine est dans 2 semaines. Pas de temps à perdre, nous devons effectuer le démontage, le rangement, plier les câbles, charger les caisses, ranger la salle et charger le camion de Laurent.  Un petit café et en route! Nous voilà déjà sur la route de Bordeaux, demain journée flûte à 10h00  et concert le soir avec Michel Godard et John Saaz au Rocher de Palmer à Cenon, en route vers de nouvelles aventures!!
Un grand merci à toutes les personnes qui ont contribué à l’aventure « Oficina Digital » notamment Philippe Ollivier et Laurent Petereau. L’histoire a démarré au Logellou et elle se concrétise ce soir. Je n’aurai rien pu faire tout seul. A moi de faire vivre l’histoire à présent!!

(Photo Philippe Ollivier)

Acte 10 – Guingamp – Théâtre du Champ Au Roy

Vendredi 2 Juin, Guingamp, Théâtre du Champ au Roy. Nous avons le plaisir d’inviter les « Cousins » de Muziekpublique.

Il s’agit d’une structure basée à Bruxelles et qui comprend une salle de spectacle avec une très belle programmation, une école de musique et un label. J’ai rencontré Peter, le directeur lors de mon premier Womex à Copenhague et une réelle amitié basée sur une certaine idée de nos esthétiques et de nos musiques. Dans le cadre de « 10 Ronds D’Ailes » nous souhaitions ouvrir et inviter des structures ou des artistes dont nous nous entons proches sur l’esthétique, l’étique, les valeurs,… Muziekpublique est vraiment une aventure magnifique et c’est un honneur de recevoir Adana à Guingamp.

Les musiciens sont arrivés la veille et une masterclasse a eu lieu à Guingamp avec l’association Drom.

Ce soir, c’est également le premier concert de Kazut de Tyr depuis la sortie de l’album.

Nous allons avoir une très belle salle. Le son assuré par Mael Bellec est très beau. A l’image de la proposition d’Adana, pleine de nuances, de détails, de poésie, de culture, d’imagination. Ce quartet articulé autour du duo Saz/Duduk nous emporte dans un univers fait d’émotion, de douceur, d’inspiration, d’écoute et de respect.

 

Leur musique m’embarque et je pense qu’une bonne partie du Théâtre part également au vù des réactions post concert.

Quatre musiciens maitrisant leur musique et leur instruments sans excès démonstratifs, tout en retenue et en poésie.

Après un bref entracte Kazut de Tyr en sextet s’installe. L’ensemble est cohérent, le son est très beau là aussi. Le nouveau chanteur Kurde a l’air de trouver sa place sans soucis.

 

 

Le concert passera très vite et le final avec les 2 formations sera très beau.

Je quitterai la salle avec le bonheur de voir côte à côte un Turc, un Arménien, un Kurde entouré par les bretons. Quelle belle image! O combien nécessaire en ce moment.

J’arrive dans le hall, croise les sourires d’un public heureux, les musiciens discutent avec les auditeurs et nous avons vraiment passé une bien belle soirée.

Ainsi s’achève « 10 Ronds D’Ailes » la série d’évènements marquant les 10 ans du Label Hirustica et de la Cie Hirundo Rustica, Toute l’équipe a beaucoup donné pendant 2 ans d’organisation, de réflexion, de contacts, de régie, de communication, d’administration,…

Je souhaiterais remercier ici le Conseil d’Administration de la Cie Hirundo Rustica pour son indéfectible soutien à cette aventure. Lucie, Delphine, Elise pour leur implication.

Tous les partenaires pour leur disponibilité, leur collaboration et cette envie qu’ils ont eu de s’associer à cette aventure.

Les artistes pour ce qu’ils sont. Une source permanente d’inspiration et d’émerveillement.

De nouvelles aventures arrivent et j’espère que nous aurons la force de tenir pour une nouvelle décennie.

Un grand merci à Eric Legret, une fois de plus, pour ces belles images et cette belle présence.