Lundi 19
Ainara repart sur les routes. Nous voilà repartis avec Ainara pour quelques concerts dans le Sud Ouest liés à la sortie de l’album. Nous faisons nos  retrouvailles à St Pierre D’Aurillac avec Pierrick, Philippe et Yoann, sur le lieu où cette belle idée fût initiée. Nous sommes contents de nous retrouver,  le dernier concert était à Alès en Avril 2014. Nous allons devoir nous replonger dans cette belle aventure exigeante avec beaucoup d’énergie.

Mardi 20
Nous retrouvons Arnaud et Sam à Bordeaux et filons vers Boulazac, lieu du premier concert. Il aura lieu à l’Agora, très belle salle de concert. Nous sommes sur place la veille pour remettre les morceaux en place, nous retrouver, chercher de nouvelles idées. L’ambiance est décontractée, nous sommes très contents d’être ensemble, mais la concentration est là. La journée passera très vite.

Mercredi 21
Ce matin, on installe le son dans la salle, nous sommes donc en relâche. Je vais en profiter pour aller travailler un peu la flûte dans la loge. L’après-midi, Fabien nous rejoint et balance-répétition jusqu’à 18h30. La salle est bien remplie ce soir et le concert de reprise se passera très bien. Nous avons tous l’impression de redécouvrir notre répertoire et sommes tous très frais par rapport à cette musique. Les improvisations succèdent aux compositions et l’écoute est là, précieuse et attentive, la réactivité est de mise et le concert se passera très bien. Nous avons un bon accueil du public et c’est un plaisir de retrouver Sylvain Roux venu en voisin nous écouter. Petit resto r!s sympa à Périgueux après le concert et dodo.

Jeudi 22
Ce matin, je travaille dans ma chambre et nous partons vers 11h00 en direction de Tulle, lieu du concert suivant. Après un agréable voyage nous arrivons sur place où l’accueil est superbe.

Cela fait du bien d’arriver dans l’énergie d’un festival. Il est l’heure de déjeuner et un quatuor joue du swing manouche sur l’espace restauration du festival « du Bleu en hiver ». Le public est très varié, plusieurs générations cohabitent, ça fait du bien. L’équipe qui nous accueille est très sympa et le repas bien bon. Bref, voilà qui commence bien.
Après un petit tour à l’hôtel, je pars flâner dans les rues de la vieille ville avec Pierrick et Philippe.

Tulle est une bien jolie ville, les méandres de petites rues avec leur maisons à pans de bois et colombages. Les pierres servant aux architectures sont très variées, on y trouve du granit et des toits en ardoises, nous ne sommes pas trop dépaysés. Après cette visite de territorialisation, nous retournons sur le site retrouver les amis pour dîner et la soirée s’achève par un petit concert. Le régisseur général m’informe sur les bons produits que l’on trouve dans le secteur, j’irai faire quelques courses demain matin. Tout va bien.

Vendredi 22

Après quelques petites courses et dégustation de produits locaux en matinée, je vais au Théâtre travailler un peu. Notre horaire de balance a changé et nous balançons à 14h00. Le dîner est agrémenté un concert solo de Claude Barthélémy au oud et à la guitare, il construit une belle improvisation nous faisant voyage dans différents univers entre tendresse, violence, surprise et humour.
La balance se passera bien, le lieu est très beau et il y a vraiment une belle énergie ici. Une petite pause à l’hôtel et retour au Théâtre en fin de matinée. Nous jouons à 19h00 devant une belle salle quasi remplie. L’écoute sur scène et dans la salle est très très belle. Nous allons jouer plus décontractés qu’à Boulazac, il y aura quelques approximations mais l’énergie est là. Le public reçoit la proposition et semble y souscrire. Le concert se passera très bien. Le temps de changer de plateau et le concert de Héléna Duni démarre. C’est une chanteuse arménienne avec une très belle voix et beaucoup de sensibilité. Son orchestre, composé de piano, contrebasse, batterie distille une musique subtile, sobre et raffinée. Nous voilà dans le jazz modal que j’aime beaucoup, ils ont déjà un album sur le label ECM et un autre à venir bientôt. Le son est là. Des thèmes traditionnels arméniens habillés par un jazz modal très juste amènent une douce pulsation et une belle poésie dans la salle. Nous sommes portés et envoutés par la belle présence de la chanteuse. Il n’y a rien en trop, tout est subtilement interprété et le concert nous semblera bien court.
Un petit verre après le concert sur le site du festival et au lit. Demain repos.

Samedi 23/Dimanche 24
Je pars sur Toulouse retrouver des amis. Programme tranquille, balade dans la ville rose, concert dans le très bel auditorium de St Pierre des Cuisines, je vais aller écouter un concert de musique baroque interprété par  le Département de Musique Ancienne du Conservatoire dans le cadre des journées de la musique pastorale.
Très beau et très doux dans un très bel endroit.

Retour sur Bordeaux le soir.

Lundi 25-Mardi 26-Mercredi 27-  
Relâche, je vais me promener entre Bordeaux et St Pierre D’Aurillac et poser mes valises en bord de Garonne pour travailler chez Pierre et Paulette Scheidt. Le Brésil approche et j’ai des morceaux à préparer, donc, je travaille, je travaille.

Jeudi 28
Fabien Tastet, l’ingénieur du son passe me prendre et nous partons vers Saint André de Cubzak au nord de Bordeaux. Pierrick, Philippe et Arnaud sont déjà sur place, ils animent un atelier à destination de collégiens toute la matinée.

Après l’installation du piano, nous commençons les balances tout en rencontrant le groupe d’élève que Pierre, Phillippe et Arnaud ont vu en matinée. Ils découvrent les métiers du spectacle et les responsables du Champ de Foire, leur font visiter la salle, rencontrer le personnel administratif, les techniciens, les artistes et chacun présente sa part du spectacle. Le concert se passera bien, l’écoute est toujours là, précise, exigeante, joyeuses, les parties écrites s’enchaînent aux improvisations croisées, il y a une belle écoute sur scène et dans la salle.Philippe Gloaguen va nous gratifier d’un très beau solo ce soir. Le public en redemande à l’issue du concert, super!
Tout va bien.
Une fois de plus, tout passera très vite. Nous profitons du temps d’après concert pour saluer les amis ayant fait le déplacement pour l’occasion. Un petit saut au resto avant d’aller dormir. Demain, retour vers la Bretagne.

Que dire à l’issue de cette belle dizaine? Nous nous sommes retrouvés dans tous les sens du terme. La musique bien sûr mais les gens aussi, partager cette pulsation quotidienne n’est jamais simple et tout le monde doit y mettre du sien, tant sur scène que hors scène. Ce fût le cas dans cette belle équipe de 7 personnes, Ainara se soude progressivement tout en respectant les individualités composant le collectif. Le potentiel incroyable de cette aventure se révèle jour après jour en douceur, tranquillement. Quel dommage, le prochain rendez-vous ne sera que fin mai!