Serendou à Olinda-Brésil-Festival Tocando Pifano

Olinda

Nous voici au Brésil, à Olinda dans le Nordeste, avec Serendou. Nous participons pendant une dizaine de jours aux rencontres « Tocando Pifanos », du 19 au 28 novembre 2012.

Tocando PifanosAujourd’hui départ vers Olinda, Vitor Lopes, chez qui je suis arrivé il y a quelques jours nous amène à l’aéroport de Garulhos, Tout se passera vite, nous arriverons à Recife sans soucis. Premières sensations, l’air est humide et il fait très chaud. Amaro, le directeur, et Lia la traductrice nous accueillent. Petite ballade dans les embouteillages de Recife sur la route de Olinda. Amaro et Lia nous expliquent pas mal de choses sur l’État de Pernambouc où nous sommes, la région du Nordeste Brésilien et la vie à Recife et Olinda. Nous nous arrêterons pour dîner dans un petit restaurant entre les 2 villes et arriverons à l’hôtel vers 21h30.
Une bonne nuit et demain nous retrouvons les amis.

20 novembre 2012

Réveil à 5h00 du matin, il fait déjà jour!! Avec beaucoup de volonté je réussis à me rendormir et nous nous levons vers 8h00, douche, petit dèj et ballade dans les rues de Olinda. Nous sommes juste en face de la mer mais on nous déconseille d’aller nager dans la mer. L’urbanisation de la ville a été si rapide que 70% des égouts vont dans la mer!!! Nous allons quand même réussir à trouver un coin propre avant de partir.
Petite ballade autour de l’hôtel, il fait super chaud!! Nous rentrons avant l’insolation et décidons d’attendre l’arrivée des amis à la la Pousada. Les amis arrivent et nous allons les accueillir, Yacouba et Barry vont bien, Pierre et Adail n’ont quasiment pas dormi du voyage. Après une bonne douche tout le monde va déjeuner dans un resto au kilo proche de la pousada. Tu te sers dans un buffet, tu pèses ton assiette et tu paies. Au menu, diverses viandes, poissons, poulets, légumes à foison, frites de manioc, semoule de manioc, salades,… Bref : Tudo bom!!!
Nous allons déjeuner avec une partie de l’équipe du festival et commencer à rencontrer du monde.
Petite sieste et eu route vers la radio Folha pour une interview, nous jouons 3 morceaux et laissons Adail présenter les Fifres, Serendou et la raison de notre visite ici.

Radio Folha

OlindaOlinda

Puis retour à l’hôtel, réunion avec Amaro et après un petit repas sympa, dodo!

21 novembre 2012

Ce matin, répétition, comme d’habitude il faut être très souple pour ce qui concerne les rendez-vous et les horaires !! En l’attendant, je vais essayer de trouver une carte téléphone internationale pour Yacouba qui souhaite appeler la famille à Niamey. Impossible à trouver à Olinda, pendant que nous essayons d’appeler d’un cyber café, un client reconnait Serendou et vient nous parler, en fait c’est un jeune flûtiste très passionné que nous rencontrons, il joue du Pif, de la bansuri et d’autre flûtes en bambou, il s’appelle Yvan et est très sympa. Amaro arrive, nous filons au théâtre pour répéter avec une sono approximative mais ça marche, il fait très chaud, même pour les locaux, mon t-shirt est trempé.

Théâtre

Tout se passe bien mais nous aurons quand même besoin de retravailler un peu avant le concert. Puis Amaro nous ramène à l’hôtel par les petites routes et nous avons une vue bien large sur la côte Olinda-Recife.
Retour à l’hôtel, nous retrouvons Pierre, Adail et Nolwenn et filons déjeuner.
L’après-midi est tranquille, repos et réunions, nous sommes censés nous lever vers 5h30 demain matin pour une captation télé matinale. Le soir tout le monde arrive à l’hôtel, nous rencontrons João do Pife, un ancien super drôle, Zabé Da Loca, une vieille femme qui joue du Pifanos, elle a 97 ans et sort un disque bientôt!!! La grande classe. Et beaucoup d’autres musiciens, tous associés de près ou de loin à des groupes de Pifanos, c’est génial, il y a de la tronche tous les mètres carrés!!!
Du coup, ça papote et ça s’embrasse. Nous retrouvons Carlos Malta qui est super heureux que nous soyons là, pour lui c’est comme un rêve qu’il réalise, nous voilà bien touchés!!
Un bon resto face à l’océan majestueux, ce soir nous magnons du bouc!!! Super bien cuisiné pendant que le foot à la télé attire toutes les attentions, le Brésil joue contre L’Argentine, attention, les 2 ennemis héréditaires se rencontrent.
Le Brésil va gagner !! Ouf !

22 novembre 2012

Ce matin levés à 5h00 pour la télé, nous prenons un petit déjeuner et tout le monde se lève très tôt. En fait, une bonne majorité de ces musiciens sont des ruraux qui sont paysans ou éleveurs, donc le matin, on se lève tôt!!
Super ambiance dès le réveil!! ça joue du Pifanos partout!!!
Nous allons aller au théâtre où nous avons répété hier pour rencontrer la TV. Quand nous arrivons…..il n’y a personne!! Le bordel Tropical continue. Amaro appelle, nous allons attendre Une heure avant de voir une pétasse de la télé comme chez nous qui voudra aller hyper speed pour son reportage. Soit! Puis tous le monde arrive pour l’ouverture officielle du Festival!!
Super ambiance, super trombinoscope, les flûtes sortent et ça joue partout.

Tocando Pifanos

Tocando Pifanos

Tocando Pifanos

Joao Do Pife

Amaro fait l’introduction et on enchaîne sur un atelier de fabrication de flageolet. Nous allons faire une pause pour aller nous reposer un peu à l’hôtel car tout le monde est naze!

Atelier

L’après midi est consacré à des projections de vidéos sur les pifanos, nous arrivons et tout le monde a déballé sa marchandise, des flûtes partout, des ces, des instruments improbables (le berimbau flûte et la flûte à eau alimentée par des poires style ballons de baudruches) et à 16h00 il y a une rencontre avec les maîtres du Pife. Nous sommes conviés, Yacouba et moi à y participer. Chacun se présente et présente sa musique et nous finissons par un boeuf un peu chaotique mais tout le monde y prend plaisir.
Puis, retour à l’hôtel , ça boeuf partout, je vais jouer avec 2 joueurs de fifres du tonnerre qui jouent tout chromatique sur des instruments rustiques!!! Génial, la classe!!!et nous devons repartir rapidement pour un rendez-vous TV. En fait, une fois de plus (le bordel tropical!!!) la télé n’est pas là mais les gens nous disent d’être là vers 20h00, rapide dîner, je passe chercher Nolwenn à l’hôtel pour essayer d’organiser un peu le chaos. Nous arrivons sur la grande place du festival, faisons un morceau pour la TV et puis les concerts démarrent avec le Banda de Pifanos  Conceição de Crioulas et les Banda de Pifanos Santo Antônio, les 2 groupes sont de l’Etat de Pernambuco.

Tocando Pifanos

Le premier, avec des musiciens très typés africains envoie de très beaux morceaux avec un super groove, je suis fan, je discute un peu avec les musiciens (mon petit kit de survie en Portugais semble fonctionner), ils sont tous paysans, ils ne savent pas lire et ont hâte de rentrer chez eux pour retrouver le travail. C’est super, bonne vibrations avec cet ensemble. Puis le deuxième groupe arrive, des petits pépés avec des trombones fabuleuses,;… super musique là aussi, le groove met un peu de temps à s’installer mais c’est super.

Tocando Pifanos

La culture rythmique ici, est vraiment incroyable, une superposition de choses simples créent un groove du tonnerre, tout le monde est aux Anges, Barry va danser comme un fou ce soir.
Retour à l’hôtel et belle discussion avec Carlos Malta sur Zabè Da Loca qui va jouer samedi.
Bien belle journée de démarrage de festival!!

23 novembre 2012

Ce matin petit dej à l’hôtel, tous les musiciens sont logés ici, nous avons donc maintenant plein d’amis. Zabè Da Loca est là également, elle est impressionnante! Une vieille femme qui a une structure toute frêle mais une force intérieure saisissante. Elle nous taxe une cigarette à moi et Yacouba! Power rustique! Carlos Malta nous a dit hier qu’elle fumait la feuille de tabac fraiche qu’elle pouvait rouler dans du papier journal.
Puis nous allons au théâtre pour la conférence de Carlos Malta.

Jean-Luc Thomas & Carlos Malta

Il parle de son travail, comment il a construit son parcours et sa curiosité sur les flûtes. Il m’invite assez rapidement à présenter mon instrument, je parle je joue en faisant tourner une rythmique par les autres flûtistes, un morceau irlandais et un morceau breton, du coup, j’envoie un plinn, Nolwenn mène la ronde mais danse dans l’autre sens, normal, nous sommes de l’autre côté de l’Equateur !! Elle est victime de la « force Coriolis ».

João Do Pife va danser avec elle ainsi que quelques brésiliens qui se fatiguent vite!! Il fait trop chaud pour du Plinn!!
Puis Yacouba jouera, puis Yacouba et Barry et enfin tous les 4 avec une très bonne idée de Carlos qui va nous servir pour le concert de demain où nous l’avons invité!!

Tocando Pifanos

Superbe matinée, pleine de simplicité, d’érudition et d’humilité!!
Après le déjeuner, petite sieste et de retour au théâtre après une petit bain dans la piscine. Il y a projection d’un film sur un joueur de Zabumba (grosse caisse) décédé l’a dernier. Les images sont incroyables, nous ne sommes plus dans le Brésil du carnaval et de Copacabana, nous sommes dans le Sertão, une zone semi-désertique où les conditions de vie sont extrêmement difficiles, voire catastrophiques, les personnes concernées souffrent de plein de carences, il y a des aveugles, des dentitions explosées, …. Après la projection, tout le monde est ému.

Tocando Pifanos

Mais le festival avance et c’est l’heure de la parade dans les rues d’Olinda.

Tocando Pifanos

Tocando Pifanos

Nous rentrons à l’hôtel et allons au concert. Le concert des indiens, la Banda Cultural Indigena Fetxha démarre et tout de suite on sent la différence, la section rythmique est très jeune et ça joue terrible, les mises en place sont super efficaces, l’ensemble est très travaillé et très bien rôdé, il y a les 2 petites indiennes qui draguent les nigériens qui dansent, la plus âgée (19ans) danse super bien.

Indigena FetxhaIndigena Fetxha

Indigena Fetxha

Tocando Pifanos Nous apprendrons plus tard que malgré sa jeunesse, elle a déjà 2 enfants. Nous dansons tous, João Do Pife est increvable, il n’arrête pas de danser, l’ambiance est très bonne.

Puis arrive Chau Do Pife, il joue du Forro avec un orchestre très soudé mais une musique très lissée, tout le monde danse, c’est très très sympa, avec un super moment, l’invitation à Carlos Malta pour 2 morceaux du tonnerre. Retour à l’hôtel et dodo.

 24 novembre 2012

Ce matin, il y a atelier avec Ejildo Vieira qui est un luthier fou, il est très réputé ici, il a composé de très beaux morceaux dans les années 60, il connait bien le répertoire et fabrique des instruments avec une connaissance scientifique et une imagination très féconde, c’est lui qui a fabriqué le berimbau-pifano qui m’avait intrigué l’autre jour, il explique la lutherie, fabrique en direct des pifanos, il finira son atelier en fabriquant un pif géant pour 30 Pifanos.

Repas et conférence de Pierre, il est un peu tendu, il en a perdu tout second degré Adail et moi sommes morts de rire!! Il me demande de piloter la vidéo des Sous-Fifres, je lui dit que c’est possible, quand la vidéo apparait sur l’écran il me demande de mettre en plein écran, je lui dit que je ne sais pas faire!! Panique!! Adail est explosé de rire!
Puis je mets en plein écran mais le son n’est pas branché, il me demande de mettre du son, je lui dit qu’il faut choisir ce sera l’image ou le son..Panique!! Adail est toujours mort de rire.
Amaro vient voir si tout est ok, Pierre demande avoir de l’eau, je demande s’il peut apporter du déodorant, tout le monde se marre sauf Pierre, nous abusons un peu de la situation. Comme d’habitude la conférence va démarrer avec 40mn de retard. Pierre me fait lancer la vidéo puis le diaporama et commence son intervention traduite par Adail.

Tocando Pifanos

Tocando Pifanos

Nous allons ensuite faire la balance et la soirée va passer très vite. Après la balance une petite douche à l’hôtel, rapide dîner, nous traversons Olinda avec les Nigériens en boubou, succès garanti.
La soirée démarre avec l’hommage à Zabè Da Loca, elle est sur scène, elle vraiment fatiguée, elle a été hospitalisée pour une infection dans les 2 poumons la semaine dernière et tout le monde a cru qu’elle allait y passer. Amaro lui fait un  petit speech et João Do Pife vient lui apporter des fleurs et un trophée, puis ses musiciens joueront avec elle en compagnie de Carlos Malta, ce sera très émouvant, malheureusement je ne peux rester très longtemps il faut chauffer les flûtes avant le concert.

Zabé Da Loca

Zabé Da LocaZabé Da Loca

Serendou arrive, nous sommes attendus avec une énergie très positive et dès les premiers mots en portugais de Barry le public applaudit chaleureusement, le concert se passera très bien, incroyable énergie donnée par le public, nous sommes super heureux, il fait chaud et nous finirons le concert tous les 3 trempés!!

Serendou

Serendou et Carlos Malta

Serendou et Carlos Malta

Serendou et Carlos Malta

Nous rentrons à l’hôtel, on nous a dit qu’il y avait une petite fête, en fait une procession menée par Carlos Malta arrive du centre ville, il y a là une quarantaine de Pifanos et une vingtaine de percus, ça groove monstrueusement !! Le final sur le parking est génial, tout le monde a le sourire et cela va se terminer en un gigantesque bœuf jusqu’à 5h du matin.

25 novembre 2012

Dodo, dodo, dodo,… après toute cette semaine, je suis rincé et le retour au lit à 5h du matin n’a rien arrangé! A midi, Lia vient nous chercher pour nous envoyer chez son ami potier. Il travaille en périphérie d’Olinda dans un lieu très grand où nous sommes accueillis par d’impressionnantes poteries de bœufs et de chevaux, il y en a partout ! Le potier est très sympa; il nous offre le café et nous explique comment il travaille et sa volonté de garder dans son travail une connexion avec l’art populaire. Il nous explique aussi comment il travaille avec des plantes, il y a ici des plantations d’espèces menacées, des ruches avec lesquelles il fabrique son miel et sa propolis. Nous passerons un moment très doux chez lui même si je suis un peu atomisé par la fatigue.

Nous filons déjeuner dans un resto en bord de mer, ici le bord de mer n’a rien à voir avec la Bretagne, il y a un flux ininterrompu de voitures sur 2 voies qui roulent très vite sur un littoral comprenant une plage infinie d’un côté et du béton infini de l’autre.
Je fais une petite sieste et tente de reprendre mon journal mais ce n’est pas facile, lendemain de festival, tout le monde veut nous parler, il y a des trucs partout à Olinda, ce soir à 100 mètres de l’hôtel il y a une présentation de Maracatu, le Maracatu est un rythme provenant d’Afrique et il est joué par des ensembles d’au moins une quarantaine de percussionnistes et cela joue très fort. Puis, un groupe monte sursème pour une présentation de chant et perçus liés au Candomblè, là aussi, cela envoie du son. Nous retournons manger à l’hôtel et je passe la soirée avec Zé Claudio qui est un super facteur de Pifanos qui va m’offrir un instrument qui sonne super! Nous allons passer une très bonne soirée à parler facture d’instrument et musique.

27 novembre 2012

Ce matin, nous partons à Caruaru, c’est à 200 kms de Récife. Nous allons avoir du mal à quitter la ville à cause des bouchons mais nous finissons par découvrir l’arrière pays de Recife. Une petite pause chez qui est très connu pour sa litterratura de Cordel, l’équivalent des feuilles volantes du 19ème siècle en Bretagne. Un orateur commence à raconter une histoire, quand le public est captivé, il s’arrête et dit maintenant, il faut acheter le Cordel ! Ainsi, l’histoire se propage des marchés vers les campagnes, les gens en font des chansons,… et la musique populaire se nourrit de tout cela.
Puis nous arrivons chez João Do Pife, il nous attend dans son atelier, il est très heureux de nous accueillir, il nous présente son équipe, un peu son histoire et très vite il nous dit qu’il y a un groupe d’enfants qu’ils ont formé qui va jouer. Les enfants vont dans la rue et nous jouent 4 superbes morceaux, c’est génial !

Jeunes Pifanos de Caruaru

Nous discutons un peu et repartons au marché où nous allons manger, c’est un gigantesque bordel d’artisanat, de textile et de bouffe, cela me rappelle les souks ou le grand marché de Niamey.

Zé Claudio

Les odeurs se mélangent, les gens se croisent dans les méandres étroits du marché,… Nous allons manger là à midi. Un mélange de plein de spécialités du coin pour peu d’argent, c’est très bon mais je vais en être quitte pour une bonne touriste le soir. Après quelques courses, nous repartons vers Recife en faisant une pause à la sortie de Caruaru pour aller voir le musée de Mestre Vitalino qui est le premier à avoir pensé faire des poteries sur les vachers et musiciens du Nordeste. Cette trouvaille aura fait sa fortune et la renommée du coin pour ses poteries, ses musiciens, ses cangaceiros (les bandits de grands chemins),…
Puis, nous repartons, une petite pause au borde de la route pour boire un jus de coco direct de la nos…succulent et retour à l’hôtel pour une soirée tranquille

27 novembre 2012

Nous sommes attendus aujourd’hui JCPM Trade Center pour une rencontre avec le groupe de Vitor, Chorando as Pitangas. L’ambiance change, nous sommes dans un building hyper moderne de consulting pour entreprises, c’est dans ce cadre que nous allons jouer ce soir. Une rapide répé-balance un petit repas et une ballade sur la plage qui est juste en face et nous y allons. C’est un concert privé dans le cadre d’une formation de cadre sur l’improvisation, très étrange pour nous ! Le concert se passera très bien, Chorando As PItangas est un groupe extraordinaire, leur musique est sublime, Yacouba et Boubacar sont hyper impressionnés par la virtuosité, la nuance et le sens de l’arrangement. Nous ferons 2 petites interventions avec Serendou, un petit peu de musique en commun et un final super. Tout le monde est très ému par la musique des autres !!
Retour à  Olinda pour l’anniversaire de Pierre, les gens de Tocando Pifanos ont organisé une petite fête très intime et très sympa, échange de cadeaux, petits bilans de ce superbe festival et retour à l’hôtel. Les adieux sont émouvants et difficiles et nous promettons bien sûr de nous revoir dès que possible.

 

Toutes les images sont de ©Nolwenn Blouin – www.tryptyk.fr